Clems a écrit :
Caesar Scipio a écrit :
Juste pour mémoire, lors des grandes batailles de Rome contre les royaumes héllénistiques, la supériorité numérique était du côté héllénistique, pas du côté romain.
C'est vrai pour Pydna, cynesofale (pas sur orthographe), Magnesie, la Syrie et les guerres contre l'Egypte, mais pas pour les campagnes de Pyrrhus (celui-ci n'a que 25000 hommes).
Oui, donc pour résumer c'est vrai pour quasiment toutes les grandes batailles à compter de la fin du IIIème siècle avant notre ère.
Vous avez à juste titre cité la 1ère guerre de Macédoine. Alors qu'Hannibal imposait à Rome une mobilisation considérable sur plusieurs théâtres d'opérations (Italie, Espagne, sans parler de la flotte), il a suffi d'une faible armée pour avoir raison des ambitions de Philippe V dans les territoires illyriens qui étaient sous sphère d'influence romaine.
Sur le plan tactique, je crois qu'il faut surtout prendre en compte un changement décisif : la baisse du nombre de cavaliers dans les armées héllénistiques. Lors des campagnes de Philippe II et d'Alexandre le grand, c'est la cavalerie (macédonienne et alliée) qui a joué le rôle décisif dans les victoires. Philippe et Alexandre avaient une tactique offensive.
Prenez Hannibal, et avec des variantes incontestables, on retrouve aussi ce rôle décisif de la cavalerie numide dans ses grandes victoires de 218, 217 et 216.
Cavalerie = mobilité, capacité à créer un choc et à prendre à revers ou de dos les lignes adverses.
Cet affaiblissement relatif des armées héllénistiques en matière de cavalerie explique beaucoup de choses et accentuait (par contraste) les faiblesses et défauts des armées héllénistiques, moins mobiles et moins homogènes que l'armée romaine sur le plan de l'infanterie.
Propos à nuancer pour la bataille de Magnésie du Sypile opposant romains et séleucides car les séleucides avaient eux une cavalerie impressionnante. Mais le récit de la bataille est peu précis.