Il y a une identification entre peuple et cité qui s'opère sous l'Empire ; les Lémovices ou les Parisii appartiennent désormais à la civitas lemovicum ou parisiorum. Dans l'Empire, ce que j'ai pu constater c'est qu'il existe un empilement d'identités différentes ; on se sent appartenir au territoire dont on est originaire et il existe même tardivement des références nettes aux particularismes locaux. Pour la Gaule Ralph Mathisen a bossé dessus. Pour ma part j'ai un peu travaillé sur l'identité de l'empereur Julien et il fait à la fois référence à Constantinople comme ville de naissance, à sa culture grecque, à son origine Thrace, tout en étant empereur romain et capable d'écrire dans cette langue. En clair et sans trop développer pour le moment, il faut envisager l'identité de façon multiple en ayant aussi à l'esprit que tout dépend par rapport à quoi on fait référence à son identité. Face à un barbare on est Romain par exemple.
_________________ Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.
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