Pédro a écrit :
(Scipion qui brigue le consulat bien avant l'âge... ce qui n'était qu'un début, les institutions étant encore bien assez fortes pour l'empêcher d'obtenir un pouvoir trop )
N’oublions pas non plus que l’expansion prodigieuse surtout au IIe siècle avant Jésus-Christ a conduit Rome à côtoyer d’autres cultures et surtout la très vive hellénistique. Macédoine, royaume de Pergame, royaume Séleucide et enfin notre cher Octave qui fait tomber dans l’ escarcelle romaine, en 30, les restes du royaume Lagide.
Depuis déjà longtemps les Romains étaient en contact avec la pensée de Grande Grèce, Sicile,Sardaigne, corse, Naples etc. Mais il semble qu’auparavant, la pensée grecque (aux yeux des Romains) se confinait à l’art,littérature, sciences etc.
Il semble aussi que le fait que la Grèce soit incorporée aux provinces romaines a fait que les élites ont appliqué les préceptes grecs à la politique. Si mes souvenirs sont bons, n’y a-t-il pas une histoire avec la femme de Scipion qui a donné des précepteurs grecs aux frères Graques… ?
Cela commence à devenir une pratique habituelle dans l’aristocratie ,et par là même, imprégnant insidieusement les valeurs romaines. La république «mos majorum» allait-elle devenir la république de Platon ? L’homme providentiel, le plus apte à diriger, au pouvoir !
Je ne sais pas si on peut s’aventurer à faire un parallèle entre la dictature à vie et la tyrannie grecque. Non, rien à voir, la dictature est une magistrature. Bien qu’elle n’ait pas de collégialité (quoi que, on peut toujours discuter), il y a toujours le garde-fou de la temporalité. Mais quand on devient dictateur à vie, même si c’est une charge octroyée (réfléchissons aussi pourquoi et comment), plus grande différence avec la tyrannie.
Alors, j’ai juste entendu cet argument que je défends très mal, car je ne le comprends pas bien. Je ne suis pas sur que la tyrannie soit bien représentative de la pensée politique grecque, mais bon…
Peut-être pourriez-vous m’expliquer cela plus en détail.
À vous et bien à vous.