Je viens de finir ce soir l'Histoire Romaine, publiée aux PUF par Le Glay, Le Bohec et Voisin.

Il m'en vient une foule d'interrogations que je vais devoir approfondir ; mais la première, qui m'a laissé perplexe, est la mort de Sévère Alexandre, réputé avoir été tué par ses soldats alors qu'il hésitait à attaquer les barbares sur le Danube.

J'ai peine à y croire ; en sait-on plus ?

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Je trouve pour m part que les mouvements de foule ne sont jamais rendus avec précision par les historiens anciens ...

Par exemple : Sévère Alexandre a -t-il été tué par des légionnaires au cours d'une mutinerie ? ou par quelques officiers ?

de même pour la mort de jésus : combien étaient ils ? qui étaient ils à réclamer sa tête ? 50 ou 1000 personnes ... on n'en sait rien ...

A contrario le récit de la prise de pouvoir par claude (trouvé par un prétorien derrière un rideau) est précise dans Suétone - mais est elle crédible ?

L'évenement est décrit par Hérodien (cf Michel Christol, la crise du IIIe siècle) : les légions déçues par l'absence de butin consécutive à la politique de tractation de l'empereur et de sa mère Julia Mamaea, décident de les supprimer. L'attentat eut lieu à Mayence, et le préfet des recrues Maximin, futur empereur, ne semble pas avoir été étranger au complot.

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Le passé change parce que nous changeons

justement : un mouvement de révolte (donc un mouvement de foule spontané) qui en fait est un "complot" d'un officier supérieur ? tout cela n'est pas clair ...

Hérodien est en effet la meilleure source sur la question. Maximin est clairement impliqué dans la mort de l'empereur.
Quelques pages dans cet excellent livre: Hélène Ménard, Maintenir l'ordre à Rome (II-IVème siècle).
L'influence de la mère, une faible popularité, un empereur qui préfère négocier plutôt que combattre,... les soldats avaient besoin d'un autre leader qu'ils ont trouvé en Maximin.

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"Si, dans la pratique démocratique anglaise, l’opposition, selon un mot admirable, remplit un service public, dans les États totalitaires, l’opposition devient crime ", Raymond ARON.

Voilà un lien direct pour Hérodien et la fin de Sévère-Alexandre (traduction de Léon Halévy, 1860) :

http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... re6.htm#17

Vous devez bien sûr tous connaître ce site mais je l'ai pour ma part découvert il y a peu de temps et je trouve merveilleux d'avoir accès aussi facilement à tous ces auteurs grecs et latins.

Cordialement