20.Actuellement, par suite de la répartition des provinces entre le peuple et le sénat d'une part, le chef des Romains de l'autre, la Bétique relève du peuple et on lui envoie un préteur, assisté d'un questeur et d'un légat. Sa frontière passe, à l'est, prés de Castalo. Tout le reste est à l’empereur qui y délègue deux légats, l'un prétorien, l'autre consulaire, le prétorien étant assisté d'un autre légat, chargé de rendre la justice chez les Lusitaniens, c'est-à-dire sur le territoire compris entre la Bétique, qu'il borde, et le Douro jusqu'à son embouchure, car le nom de Lusitaniens est aujourd'hui confiné à ces limites ; là se trouve aussi Augusta Emerita. Tout ce qui n'est pas la Lusitanie, c'est-à-dire la plus grande partie de l'Ibérie, est placé sous l'autorité du gouverneur consulaire qui dispose d'une armée importante d'environ trois légions, et de trois légats. L'un de ceux-ci couvre, avec deux légions tout le pays au-delà du Douro en direction du Nord, pays des Lusitaniens selon l'appellation ancienne, des Callaïques selon l’appellation moderne. Se rattachent encore à cette circonscription la chaîne des montagnes septentrionales, avec les peuples des Astures et des Cantabres... Le piémont qui fait suite, jusqu'au Mont Pyréné, est gouverné par un deuxième légat, avec la légion restante. Le troisième surveille l’intérieur et protège les intérêts de ceux qu'on appelle déjà togati, comme pour signifier que leur caractère pacifique, ainsi que l'adoption des mœurs douces et d'un genre de vie modelé sur celui des Italiens, va de pair avec le port de la toge. Ce sont les Celtibères et, non loin d'eux, les habitants des deux rives de l'Ebre jusqu'aux régions maritimes. Le gouvernement réside en hiver sur le littoral et rend la justice principalement à la Nouvelle-Carthage et à Tarragone. L'été, il voyage et procède continuellement à des inspections destinées à révéler ce qu doit être corrigé. L'empereur entretient également des procurateurs de la classe des chevaliers, qui ont pour tâche de distribuer à la troupe les sommes destinées à assurer ses moyens d'existence.

Bonjour à tous!
J'aurais besoin d'aide, dans quelques semaines je devrais faire un commentaire de texte sur ce texte ci-dessus je n'ai encore jamais fait de commentaire de texte et n'arrive pas a trouver une problématique et un plan qui pourrai convenir.
Auriez vous une idée?
Merci d'avance!

J'oubliais en bas de page il y a écrit.

STRABON, III, 4, 20 (trad. F.Lasserre, CUF, 1966)
Patrick LE ROUX, L'armée romaine et l'organisation des provinces ibériques, 1982

Ce forum ne fait pas d'aide aux devoirs et encore moins du clé en main.

Par contre vous pouvez indiquer vos premières pistes, des interrogations plus détaillées, une ébauche de plan, sur lesquels nos intervenants pourront réagir.

EDIT : je ne suis pas universitaire, mais je me demande si une problématique est nécessaire pour un commentaire de texte ? D'autres plus instruits me contrediront peut-être, mais il me semble que la problématique c'est en fait l'objet du texte : l'intégration des provinces ibériques à l'empire.

Par contre, il faut essayer de trouver un plan thématique, c. à d. qui aborde les différents thèmes couverts par le texte. (géographie et organisation de l'occupation, répartition des moyens militaires, assimilation de la culture romaine, limites du contrôle de Rome... je lance ça un peu au hasard : il faut essayer de trouver un découpage thématique qui couvre l'essentiel des aspects abordés par le texte.)

Il me semble aussi que vous avez intérêt à situer ce texte dans le temps (il y a sûrement une évolution historique dans le contrôle par Rome de ces territoires) et surtout à disposer d'une carte sur laquelle situer les différentes régions et limites géographiques évoquées, le texte étant un peu confus sur ce point.

Ah, au fait : on vous donne la référence de l'ouvrage où se trouve ce texte de Strabon, ça serait pas absurde de le regarder pour voir les commentaires de l'auteur, non ?

Bref, prenez-vous en main et revenez nous voir avec des billes.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)