jibe a écrit :
En réalité, Clodius n'était pas le maître de Rome car un autre voyou lui disputait ce titre : Milon. Dans cette fin de la république où la violence était devenue incontrôlable, les bandes de Milon dominaient même celles de Clodius, car elles étaient mieux entraînées et disciplinées.
Milon était effectivement l'homme de main du Sénat pour contrer les bandes de Clodius.
Toutefois, ses bandes ne "dominaient pas celles de Clodius" comme vous le dites et c'est, je crois Plutarque qui nous dit qu'à cette époque, Clodius était le vrai maître de Rome (il faudrait que je retrouve la référence exacte, je ne sais plus si c'est dans la Vie de Cicéron, de Lucullus ou de Pompée).
Citer :
C'est pour cela qu'au final, Clodius fut abattu.
Oh non, Clodius est mort dans une rixe entre son escorte et celle de Milon, en dehors de Rome, sur la Via Appia, alors qu'ils ne devaient pas se rencontrer. Comme,
ce jour-là, l'escorte de Milon était composée de gladiateurs et pas celle de Clodius, ce dernier a eu le dessous. Mais cette rixe n'était pas représentative des forces en présence à Rome.
Je voudrais également revenir sur votre précédent message :
Citer :
Je ne crois pas qu'il soit sous-estimé, mais son souvenir n'a rien de glorieux ni de flatteur car c'était un pur voyou, assez comparable à "Carbone et Spirito". En dehors de ses ambitions politiques, ce fut un meurtrier, un incendiaire, un chef de bande, un trafiquant, etc...
Sa carrière est effectivement remplie de choses pas très flatteuses, mais n'était-ce pas finalement l'air du temps qui le voulait ? Sans parler des guerres civiles, des proscriptions etc. il suffit juste de voir les invraisemblables magouilles électorales des
optimates sénatoriaux pour conserver la direction des affaires.
A un niveau en dessous, il suffit également de voir la trajectoire de Cicéron, archétype de l'avocat pourri qui se vend au plus offrant et module son discours, capable de dire tout et son contraire, en fonction de ses employeurs. Combien de coupables cet avocat véreux a-t-il défendu et combien d'innocent a-t-il accusé, répandant, comme c'était d'ailleurs l'usage chez tous ses confrères, d'incroyables calomnies sur ses adversaires? Entré en politique, son comportement n'a d'ailleurs guère changé...