Pédro a écrit :
Le coup le plus dur porté aux religions traditionnelles est sans doute la conversion de Constantin qui va donner une apparence de légitimité au christianisme, de gros moyens, ce qui s'accordait très bien avec son caractère organisé, prosélyte et capable de toucher les masses autrement que par un simple message spirituel.
Effectivement, quand Constantin se convertit, le christianisme est toujours une religion minoritaire.
Selon Paul Veyne ou Lucien Jerphagnon, une des raisons du choix du monothéisme est que l'empereur espère renforcer son pouvoir en présentant son règne comme un calque de l'au-delà.
Les trucages d'oracles ne sont pas forcément signe de désaffection. Nos ancêtres, comme nous, savent distinguer les rites des "services publics" rendus par la religion, dont les augures font partie. Or, si la consultation des augures fait partie du rite, leur interprétation laisse la place libre au jeu politique.
Il faut voir que l'essor du christianisme ne concerne pas que l'empire romain : il se propage également chez les Barbares, comme les Goths, ou les tribus arabes. S'il y a une crise religieuse, elle doit donc être généralisée, ce qui me paraît difficile à expliquer.