grossmann a écrit :
J'ai lut que le culte rendu a Auguste dans les provinces de l'empire a souvent été spontané ? Que pour les parties orientale ce culte était obligatoire car ces peuple ne pouvaient se soumettre cas un souverain ?
Oui, le culte impérial est souvent spontané sous Auguste. Tibère refuse même que des cultes soient rendus en son honneur par des cités qui voulaient l'honorer.
En Orient, les peuples étaient habitués à honorer les rois hellénistiques comme des dieux. Quand Rome a pris la place de ces rois, les cités ont voulu honorer les gouverneurs romains comme des dieux, mais pour des Romains c'était impensable: ils ont donc détourné ça en culte en l'honneur de Rome. Puis, ils ont associé Auguste au culte de Rome après Actium.
furtif a écrit :
À partir de quand un empereur est-il déifié de son vivant ?
Jamais. Les empereurs ne deviennent divus (divin, et pas deus, dieu) qu'à leur mort. On sait que Domitien voulait se faire appeler "dominus et deus" (maître et dieu), mais ça a été mal vu et ça ne lui a pas réussi. De plus, cela ne s'est pas accompagné de cultes en son honneur directement, ce qui est la seule marque réelle de divinité dans le monde romain (où la religion n'est pas affaire de croyance mais de pratique, donc de culte avec des rites).
Toutefois, dès Auguste, il y a un culte impérial. Mais c'est un culte aux Lares et au Génie de l'empereur ou à son numen : c'est-à-dire qu'on rend un culte à la puissance divine qui le protège ou qui émane de lui. Dans la pratique ça change pas grand-chose, mais c'est théoriquement tout différent : chaque personne a un génie et chaque famille à des Lares, ce n'est pas une spécificité de l'empereur. Etant juste très puissant, son Génie et son numen méritent un culte, mais lui-même n'est jamais un dieu de son vivant.