Connaît on , même vaguement, le taux d'alphabétisation des Romains ? Et sait on combien de Romains ( de citoyens comme de pérégrins) étaient en mesure de lire des œuvres littéraires ? Sait on s'il y a eu des taux différents selon les lieux ( Italie et provinces ) et les époques ( République, Empire, bas empire) ?

Pendant le Haut Empire le taux est évalué à 30% de la population adultes, selon cette source : http://classes.bnf.fr/ecritures/arret/lesecritures/latin/02.htm
Mais il y a des différences selon les catégories sociales et dans la population servile...

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)

Je ne sais pas sur quoi s'appuie la personne qui a écrit cette page pour proposer ce taux de 30%.
L'alphabétisation de la société romaine est un sujet très débattu, mais malheureusement, bien que ce soit décevant, on ne peut pas avancer de taux. Et s'il y a quelque chose qu'on peut encore moins faire, c'est de proposer une évolution et une répartition géographique.

Les catégories supérieures de la société (sénateurs et chevaliers) étaient lettrées, c'est certain.

Les paysans ne devaient pas l'être beaucoup.

La question est celle de l'alphabétisation des populations urbaines: étant donnée l'importance des inscriptions dans la vie civique (dédicaces honorifiques sur des statues, affichage de lois, etc.) il est probable qu'une partie importante des populations urbaines moyennes avaient une alphabétisation au moins superficielle, permettant de déchiffrer ces inscriptions abondantes.
Mais il faut être conscient que la majorité des gens ne vivaient pas en ville, ce qui fait que le taux d'alphabétisation devait en fait être restreint.

Quant aux esclaves, tout dépend: certains esclaves étaient très cultivés, et c'était même leur raison d'être, puisque les aristocrates les achetaient pour enseigner à leurs enfants, ou bien pour faire office de secrétaire. Mais c'était une petite minorité, et on ne devait pas juger indispensable la grande majorité des travailleurs agricoles ni même des domestiques.

Dans la Rome impériale, il existait sur tout le territoire des pédagogues pour les enfants des riches familles et pour les pauvres des écoles primaires des ludus litterarius qui enseignaient l'ordre des lettres puis la forme et les groupaient en syllabes et mots, ainsi que des éléments de mathématiques. Hadrien avait prescrit leur extension dans les zones les plus reculées. Cet enseignement était imparfait, basé sur la lecture et la récitation. Vegece se plaindra que beaucoup de légionnaires sont incapables de tenir une comptabilité de leur corps. Il semble donc qu'il existait un objectif d'enseigner toute la population non esclave du moins, mais qu'il était de mauvaise qualité, sans locaux appropriés.
Le véritable enseignement commençait avec les grammairiens qui enseignent des matières à la bourgeoisie et à la noblesse, les meilleurs étant au début du moins des grecs et des orientaux hellénisés. La rhétorique, enseignement supérieur, s'effectuait en grec , en imitant la manière grecque mais il y avait aussi un enseignement supérieur de l'éloquence latine. L'élite était bilingue comme on sait mais le grec était considéré comme langue de culture supérieure. La liturgie chrétienne est y compris à Rome en langue grecque dès le 1er siècle, langue de la zone hellénistique qui depuis - 330, comprend l'orient.
Il existait à Rome un réseau de bibliothèques. On écrivait sur les tombes des formules pour les vivants, sur les murs à Pompei, pour son courrierr ...

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.