Léandre Denahel a écrit :
Je m'interroge sur la manière dont les sociétés de publicains parvenaient à prélever l'impôt. En effet, je peux lire qu'elles payaient à la caisse de l'Etat une somme forfaitaire sur les impôts à prélever puis aller se rembourser directement sur les contribuables.
Mais comment leur étaient-ils possible de faire des bénéfices dans ce cadre ? Ou autrement dit avec quelle légitimité pouvaient elles réclamer une somme supérieure à celle prévue par Rome ?
Le fonctionnement devait être semblable à celui des fermiers généraux d'Ancien Régime.
Le bénéfice provient tout simplement de ce que le gouvernement se base sur les recensements, peu fiables et fait irrégulièrement, pour calculer l'assiette de l'impôt. Le publicain, lui, connaît sa "zone de juridiction", et peut aller voir chaque foyer pour réclamer son dû.
Par exemple, pour un impôt de capitation (payé par tête), dans un village contenant 400 âmes, si le dernier recensement a été effectué il y a 4 ans et indiquait 350 âmes, le publicain avance les fonds pour 350 et va collecter auprès de 400 villageois. 50 villageois lui paient donc intégralement son bénéfice.
Pour des impôts fonciers, il est au courant des nouvelles terres mises en culture, que le cadastre ne prend pas encore en compte.
Bien sûr, avec une population peu lettrée, il ne se privait probablement pas pour arrondir les calculs à son avantage