furtif a écrit :
Si je comprends bien la question, il s'agit de dire que les victoires obtenues par les alliés lors de la guerre civile ont complexifié la machine en alourdissant toutes les procédures de prisesj de décision. Et ce serait la raison pour laquelle Jules César immédiatement suivi d'Auguste se serait dévoué pour simplifier tout ça. Je caricature mais on y est presque.
Je pense que ceux qui ont posé cette question de l'agrégation veulent nous faire réfléchir si une autre voie était possible, par exemple une voie plus démocratique ?
En clair, si continuer dans le même élan aurait fatalement mené dans le mur ou bien s'il fallait ce coup de barre autocratique.
Quid de l'édit de Caracalla ?
furtif a écrit :
Si je comprends bien la question, il s'agit de dire que les victoires obtenues par les alliés lors de la guerre civile ont complexifié la machine en alourdissant toutes les procédures de prises de décision.
Pas vraiment...d'emblée, une "légère" rectification s'impose:
Ce qu'on appelle "les alliés" ce sont les "socii" en latin, et ils n'ont rien à voir avec la guerre civile mais plutôt avec la guerre sociale, ce qui n'est pas vraiment la même chose...
Pour rappel et recontextualisation (un coup d'wiki..?):
- La Guerre sociale, ou Guerre Marsique, oppose la République romaine et les alliés italiens entre 90 et 88 av. J.-C.. Elle éclate à la suite de l'assassinat du tribun de la plèbe Livius Drusus en octobre 91 av. J.-C., alors qu'il tentait de faire obtenir la citoyenneté romaine aux Italiens alliés de Rome.
Origines
La guerre sociale tire son nom du latin socii, qui signifie alliés : elle opposa Rome à ses alliés italiques, qui réclamèrent le droit à la citoyenneté romaine. En effet, alors que l'Italie est sous l'autorité romaine depuis la fin de la première guerre punique (242 av. J.-C.) seuls les Romains ont le droit de citoyenneté complète.
- Les guerres civiles se développèrent dans le dernier siècle de la République romaine à partir de l'opposition entre populares et optimates, l'assassinat en -133 du premier des frères Gracques instaurant l'irruption claire de la violence dans le jeu politique. Après la première guerre civile opposant marianistes et syllaniens, les conflits d'ambitions des grands généraux (imperatores) vinrent se greffer sur l'opposition entre populares et optimates. Les conflits culminèrent alors autour de la personne de Jules César puis de son héritage, jusqu'à ce qu'Auguste parvînt à ramener la paix et l'unité dans l'empire.
Dans le contexte du droit romain, la guerre civile ne désigne qu'une guerre opposant des citoyens romains. Ne sont donc pas comptées comme telles les guerres serviles dirigées contre les révoltes d'esclaves, exclus par définition de la communauté politique, ni la guerre sociale qui opposa les citoyens romains à leurs alliés.
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Quant à savoir (ou affirmer ?), comme vous l'exprimez: QUE l'accès des italiens à la pleine citoyenneté romaine (suite et grâce à la guerre sociale), a "complexifié la machine (?) et alourdi toutes les procédures de prises de décision", me fait m'interroger sur ce que vous nommez "la machine" et sur les procédures auxquelles vous-vous référez: sont-ce les procédures de votation ? de législatures ou législatives ? judiciaires ? dans quels instances ? de quels représentants ou représentations ?...bref, il faudrait préciser pour pouvoir éventuellement y répondre bien que je ne sois pas sur que cela apporte fondamentalement au questionnement qui nous occupe ici-même !?..
Par contre je vous rejoins (presque) lorsque vous (vous/nous) demandez: "Si une autre voie était possible, par exemple une voie plus démocratique ? si continuer dans le même élan aurait fatalement mené dans le mur ou bien s'il fallait ce coup de barre autocratique ?
Ce que je formulerai personnellement par: Si, au vu du contexte de crise et de transformation des structures sociales, politiques, économiques, territoriales, mentales et/ou spirituelles que connaît la république finissante (disons à partir de la fin du IIIe s; av. JC) et en raison de son expansion géographique et des conditions (exposées dans les posts précédents) de conflits permanents entre optimates et populares qui se déchainent en son sein, la seule option qui s'offrit à Rome pour maitriser sa destinée et son nouveau statut "d'Etat-monde" fut celle du pouvoir monarchique...?
zat is ze question, indeed ! ou plutôt: quod quaestio est, vere!
PS: que vient faire l'édit de Caracalla (de 212 après JC ) ici ?