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Message Publié : 14 Oct 2014 10:51 
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Plutarque
Plutarque

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La construction d'un aussi vaste empire aussi vaste n'amenait t-elle pas inéluctablement ,surtout a cette époque, à la transformation de la république sénatoriale à un empire ?


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Message Publié : 14 Oct 2014 12:15 
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Grégoire de Tours
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grossmann a écrit :
La construction d'un aussi vaste empire aussi vaste n'amenait t-elle pas inéluctablement ,surtout a cette époque, à la transformation de la république sénatoriale à un empire ?

Un poil confus comme présentation votre sujet :
- quelle époque ou époques évoquez vous précisément lorsque vous dites : "surtout à cette époque" ?
- "La construction d'un aussi vaste empire":
1 ) vous induisez donc qu'il y avait une intention délibérée soutenant ce processus ?
2 ) "vaste" comment, à quel moment : la république finissante, le principat, les Julio-Claudiens, les Flaviens, Les Antonins, les Sévères..?

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Message Publié : 14 Oct 2014 13:11 
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Plutarque
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- quand je parlait de l’époque je voulait dire l'antiquité

- l'empire romain aux i siècle avant JC était devenu trope vaste pour être diriger par une république il lui fallait un Homme a sa tête .


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Message Publié : 14 Oct 2014 13:24 
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Eginhard
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grossmann a écrit :
l'empire romain aux i siècle avant JC était devenu trope vaste pour être diriger par une république il lui fallait un Homme a sa tête .


Mmmm on verra par la suite qu'il est difficile pour un Homme de diriger seul cet Empire.

Le problème vient plus du fait que la République doit évoluer si elle ne veut pas imploser, elle doit céder plus de droit aux vaincus (parfois très anciens) comme on le verra lors de la guerre sociale.
C'est ce passage d'une République très romaine (au sens de la cité) à celui d'un Empire plus universelle qui permet à Rome de conserver et d'agrandir ce vaste empire.


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Message Publié : 14 Oct 2014 13:59 
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Le bonapartiste a écrit :
grossmann a écrit :
l'empire romain aux i siècle avant JC était devenu trope vaste pour être diriger par une république il lui fallait un Homme a sa tête .


Mmmm on verra par la suite qu'il est difficile pour un Homme de diriger seul cet Empire.

Le problème vient plus du fait que la République doit évoluer si elle ne veut pas imploser, elle doit céder plus de droit aux vaincus (parfois très anciens) comme on le verra lors de la guerre sociale.
C'est ce passage d'une République très romaine (au sens de la cité) à celui d'un Empire plus universelle qui permet à Rome de conserver et d'agrandir ce vaste empire.


Tout à fait, en fait, il y a deux problèmes. Le premier est la taille de la ville de Rome elle-même. On n'administre pas de la même manière une ville de 10 000 habitants qu'une ville de plusieurs millions d'habitants. Donc, les structures administratives de la ville doivent être adaptées à la taille de la ville.

Mais, assez vite Rome n'est plus une cité, sa ville-centre et son domaine rural. Son modèle originel : un état territorial limité qui tient sous sa dépendance plusieurs autres états qui reconnaissent sa supériorité. Or, un tel modèle permet de tenir sous sa coupe quelques domaines limitrophes. A partir du moment où la population romaine en capacité de porter des armes se retrouve en nombre inférieur à la somme des populations sous sa dépendance qui a la même capacité, Rome doit composer avec les villes qui lui ont fait allégeance. Puisque si toutes ces villes se liguent ensemble et se retournent contre elle, elle risque de disparaitre.

Donc, il a fallu inventer plusieurs fois des modèles administratifs permettant de faire fonctionner l'ensemble. SI on fait attention, pendant un certain temps Rome se comporte comme un éleveur qui administre un troupeau. Il faut que le troupeau rapporte et qu'il ne se rebelle pas lorsque qu'on mène certains de ses membres à abattoir ... Donc, on distribue des richesses aux possédants, on les intègre, on les cajole. tandis que le reste dela population est soumise aux payement des tribus. Mais, cela ne fonctionne qu'un moment.

En fait, à y regarder de plus près, Rome se laisse souvent surprendre par les mouvements sociaux. Elle les combat souvent de 2 manières successives. Dans un premier temps, on écrase la révolte dans le sang. Dans un second temps on prend des mesures pour que les conditions d'une révolte ne soient plus réunies. Donc, parfois, suite à la révolte, le sort de ceux qui ne se sont pas révoltés, ou qui ont survécu s'améliore.

Bien entendu, vu de notre bout de la lorgnette, il aurait mieux valu une évolution lente qui se passe de révolte. Mais, on est dans un système statique qui se réforme par à-coups, plutôt que dans un système dynamique qui tente de coller à la réalité du moment.

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Message Publié : 14 Oct 2014 14:32 
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Je n'ai pas lu le livre de Fernand Braudel sur la Méditerranée - ça fait partie des lectures que je me promets depuis une éternité - et je me demande s'il y parle de cet aspect des choses : comment contrôler la totalité du pourtour méditerranéen ? (Sachant que Rome à son apogée ne contrôlait pas que cela, mais que Mare Nostrum est l'épicentre de l'empire, ne serait-ce que pour les échanges maritimes...)

Je ne sait pas s'il fallait absolument un empereur ? Pour faire un parallèle abrupt, De Gaulle a montré depuis 62 qu'on n'avait pas besoin d'un roi pour avoir une direction politique forte et, dans l'ensemble, démocratique. - Là je suis bien un peu anachronique, mais chacun comprendra l'idée.

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Message Publié : 15 Oct 2014 14:08 
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Grégoire de Tours
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Narduccio a écrit :
Le bonapartiste a écrit :
grossmann a écrit :
l'empire romain aux i siècle avant JC était devenu trope vaste pour être diriger par une république il lui fallait un Homme a sa tête .


- on verra par la suite qu'il est difficile pour un Homme de diriger seul cet Empire.
- Le problème vient plus du fait que la République doit évoluer si elle ne veut pas imploser,
- on est dans un système statique qui se réforme par à-coups, plutôt que dans un système dynamique qui tente de coller à la réalité du moment.


Pleinement d'accord avec les 3 points ci-dessus, et particulièrement avec les 3eme qui me semble essentiel par rapport à la question posée par Grossmann de savoir si La construction d'un empire aussi vaste (sous-entendu, je suppose, le contrôle, l'exploitation et la soumission et assimilation des territoires et des peuples le composant) n'amenait t-elle pas inéluctablement Rome à la transformation de son système politique de République sénatoriale (Pouvoir aux mains d'une assemblée) vers celui d'Empire (Pouvoir entre les mains d'un souverain) ?

Pour moi, le "génie" et le "succès" de la Rome antique (du moins celle des 2 premières phases de la royauté et de la république) doit plus au caractère propre du peuple Romain qu'aux institutions politiques dont elle se pare. Une fois émancipée de sa "tutelle" Etrusque, ce qui est remarquable dans son parcours (émergence, ascension et permanence...jusqu'aux alentours probablement du IIIe s. après JC) au delà des institutions politiques qu'elle se donne c'est sa capacité d'adaptation aux événements par un pragmatisme sans idéologie identifiable et une "rusticité" politique et culturelle clairement assumée.

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Message Publié : 16 Oct 2014 10:38 
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Polybe
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Citer :
Pleinement d'accord avec les 3 points ci-dessus, et particulièrement avec les 3eme qui me semble essentiel par rapport à la question posée par Grossmann de savoir si La construction d'un empire aussi vaste (sous-entendu, je suppose, le contrôle, l'exploitation et la soumission et assimilation des territoires et des peuples le composant) n'amenait t-elle pas inéluctablement Rome à la transformation de son système politique de République sénatoriale (Pouvoir aux mains d'une assemblée) vers celui d'Empire (Pouvoir entre les mains d'un souverain) ?

Cette transformation était en effet inévitable; la République, particulièrement au Ier siècle avant notre ère, était de plus en plus paralysée par le conservatisme de la société romaine et surtout par les luttes de pouvoir entre le parti dit populaire et celui des optimates. Tandis qu'à Rome ces luttes entrainaient un climat d'insécurité croissant, dans les provinces le pouvoir était détenu par les gouverneurs, chefs politiques et surtout militaires.
La désunion du Sénat à Rome leur offrit de plus en plus de liberté dans la gestion de leurs provinces, où ils acquirent richesse et gloire militaire, plus le soutien inconditionnel des troupes qu'ils dirigeaient et qui depuis les réformes de Marius étaient devenues en quelque sorte les armées privées de ces généraux.
Dès lors la balance du pouvoir pencha inexorablement vers ceux qui détenaient l'argent, les légions et le soutien du peuple. Le sénat se sentit menacé dans ses prérogatives et chercha à opposer aux chefs militaires du parti populaire ses propres généraux de talent. Cela explique les guerres civiles à répétitions entre les IIe et Ier siècles avant notre ère (Marius et Sylla, César et Pompée). Il est donc naturel que, lorsque émergea de ces luttes intestines un vainqueur, à la fois riche, dirigeant des légions et bénéficiant du soutien populaire, ce personnage se trouve en position de s'emparer du pouvoir absolu.

Le premier à le faire fut bien entendu César. Son assassinat ne changea rien à la situation générale de la République, et son fils Octave n'eut qu'à exploiter cette situation et l'héritage de son père adoptif pour accéder lui aussi au pouvoir.


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Message Publié : 17 Oct 2014 21:58 
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Grégoire de Tours
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Dovicus a écrit :
Citer :
Pleinement d'accord avec les 3 points ci-dessus, et particulièrement avec les 3eme qui me semble essentiel par rapport à la question posée par Grossmann de savoir si La construction d'un empire aussi vaste (sous-entendu, je suppose, le contrôle, l'exploitation et la soumission et assimilation des territoires et des peuples le composant) n'amenait t-elle pas inéluctablement Rome à la transformation de son système politique de République sénatoriale (Pouvoir aux mains d'une assemblée) vers celui d'Empire (Pouvoir entre les mains d'un souverain) ?

Cette transformation était en effet inévitable; la République, particulièrement au Ier siècle avant notre ère, était de plus en plus paralysée par le conservatisme de la société romaine et surtout par les luttes de pouvoir entre le parti dit populaire et celui des optimates..


Et les raisons de cette transformation trouvent leur source dans la crise que connaît la république entre la 2eme guerre punique et l'époque des Gracques (crise qu'elle ne parviendra que partiellement à surmonter en changeant de système politique à la fin du Ier s. av. JC sans pour autant, effectivement, rendre la stratification et les tensions sociales plus perméables et souples).
A ce moment l'expansion territoriale et l'afflux des richesses qu'elle entraine, ainsi que le passage au statut de puissance mondiale en un très court laps de temps, induisent dans les structures sociales romaines et le système éthique et religieux du "mos maiorum" (les valeurs antiques et prévalentes du devoir, de la loyauté, la justice, honnêteté, générosité remplacées par celles d'arrogance, cruauté, cupidité et vénalité) des bouleversements portant jusqu'aux ruptures et incandescences des guerres serviles, sociales et civiles.
- les antagonismes entre familles dirigeantes de la "nobilitas" au sein du système de gouvernement aristocratique
- les rivalités entre l'oligarchie dominante et les nouveaux riches de l'ordre équestre
- Les classes dirigeantes Romaines envers leurs alliés italiens
- Les profiteurs de la domination romaine contre les populations opprimées des provinces

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Message Publié : 17 Oct 2014 23:04 
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Dovicus a écrit :
Tandis qu'à Rome ces luttes entrainaient un climat d'insécurité croissant, dans les provinces le pouvoir était détenu par les gouverneurs, chefs politiques et surtout militaires.
La désunion du Sénat à Rome leur offrit de plus en plus de liberté dans la gestion de leurs provinces, où ils acquirent richesse et gloire militaire, plus le soutien inconditionnel des troupes qu'ils dirigeaient et qui depuis les réformes de Marius étaient devenues en quelque sorte les armées privées de ces généraux.
Dès lors la balance du pouvoir pencha inexorablement vers ceux qui détenaient l'argent, les légions et le soutien du peuple. Le sénat se sentit menacé dans ses prérogatives et chercha à opposer aux chefs militaires du parti populaire ses propres généraux de talent. Cela explique les guerres civiles à répétitions entre les IIe et Ier siècles avant notre ère (Marius et Sylla, César et Pompée). Il est donc naturel que, lorsque émergea de ces luttes intestines un vainqueur, à la fois riche, dirigeant des légions et bénéficiant du soutien populaire, ce personnage se trouve en position de s'emparer du pouvoir absolu..


Les conflits des cents dernières années de la République sont tout de même de nature très hétérogène par leurs typologies:
- guerres serviles (opposant des esclaves ruraux aux propriétaires de ces esclaves et à l'appareil d'état qui les soutient).
- soulèvements des provinciaux puis des italiens (révoltes et luttes pour la libération de l'oppression Romaine par des communautés, peuples ou états autrefois libres).
- luttes entre citoyens romains ( à caractère politique mais pour des motifs sociaux au départ, du temps des Gracques, opposant à nombres équivalents les partisans des masses prolétariennes romaines à ceux de l'oligarchie, les "populares" aux "optimates"; opposition évoluant vers une lutte pour l'hégémonie sur le pouvoir politique entre divers groupes et leurs chefs respectifs: Marius et Sulla et leurs partisans dans les années 80 av. JC, et se résumant au final, à partir de César, sur la simple question de savoir qui exercerait le pouvoir au Sénat, l'oligarchie ou un maître unique).

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Message Publié : 18 Oct 2014 8:46 
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Marc Bloch
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Le problème n'est il pas du à l'absence de concept de représentation dans l'antiquité ? seul l'électeur présent aux comices pouvait voter. Il était impossible que les citoyens résidant extra muros désignent des délégués pour parler et voter en leur nom.

Or à la fin de la République à peine quelques pour cent du corps civique prends part au vote. Ce qui ne peut que décrédibiliser ces assemblées en particulier aux yeux des absents et à celui du sénat.


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Message Publié : 18 Oct 2014 10:05 
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Je pense effectivement que pour asseoir un pouvoir solide, il faut une représentation assez nombreuse du corps électoral. Au minimum, un suffrage censitaire pas trop exclusif. Mais à l'époque, on n'en était pas encore à ce concept. L'idée provenait plutôt de l'époque où quelques grandes familles décidaient après discussion ensemble sur le forum, le Sénat enregistrant le consensus établi.

Elargir le corps électoral répond à un besoin de démocratie qui n'apparaîtra que bien des siècles plus tard.

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Message Publié : 18 Oct 2014 11:21 
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Grégoire de Tours
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Jerôme a écrit :
Le problème n'est il pas du à l'absence de concept de représentation dans l'antiquité ? seul l'électeur présent aux comices pouvait voter. Il était impossible que les citoyens résidant extra muros désignent des délégués pour parler et voter en leur nom.

Or à la fin de la République à peine quelques pour cent du corps civique prend part au vote. Ce qui ne peut que décrédibiliser ces assemblées en particulier aux yeux des absents et à celui du sénat.

Pierma a écrit :
Je pense effectivement que pour asseoir un pouvoir solide, il faut une représentation assez nombreuse du corps électoral. Au minimum, un suffrage censitaire pas trop exclusif. Mais à l'époque, on n'en était pas encore à ce concept. L'idée provenait plutôt de l'époque où quelques grandes familles décidaient après discussion ensemble sur le forum, le Sénat enregistrant le consensus établi.

Elargir le corps électoral répond à un besoin de démocratie qui n'apparaîtra que bien des siècles plus tard.



Déjà au IIIe s. av JC c'est la "nobilitas" romaine qui accapare le pouvoir (voir les listes consulaires avec toujours des représentants issus des mêmes familles nobles) et cette main-mise sur l'état romain était globalement admise ou du moins était assez forte pour unir aussi bien les différentes couches de la société romaine que l'Italie malgré les diversités culturelles, sociales et politiques qui les traversent car cette domination aristocratique avait fait de Rome une puissance victorieuse au sortir des guerres puniques. Mais avec l'expansion débutante à cette période apparaissent aussi de nouvelles tensions dans la société et quasi une nouvelle Rome avec la transformation de la "nobilitas" en oligarchie, la formation d'une couche de riches marchands, entrepreneurs et banquiers (l'ordre équestre); le déclin du monde paysan; le recours à des masses d'esclaves dans la production économique et enfin l'intégration, qui reste à faire, des populations italiennes dans le système romain.

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Message Publié : 18 Oct 2014 13:19 
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Localisation : Andalousie
Dovicus a écrit :
Citer :
La construction ( le contrôle, l'exploitation, la soumission et assimilation des territoires et des peuples composant un domaine aussi vaste) n'amenait t-elle pas inéluctablement Rome à la transformation de son système politique de République sénatoriale (Pouvoir aux mains d'une assemblée) vers celui d'Empire (Pouvoir entre les mains d'un souverain) ?

Cette transformation était en effet inévitable;
- désunion du Sénat Romain
- les guerres civiles à répétitions entre les IIe et Ier siècles avant notre ère (Marius et Sylla, César et Pompée).
Il est donc naturel que, lorsque émergea de ces luttes intestines un vainqueur, à la fois riche, dirigeant des légions et bénéficiant du soutien populaire, ce personnage se trouve en position de s'emparer du pouvoir absolu.
Le premier à le faire fut bien entendu César. Son assassinat ne changea rien à la situation générale de la République, et son fils Octave n'eut qu'à exploiter cette situation et l'héritage de son père adoptif pour accéder lui aussi au pouvoir.


Les affrontements politiques et militaires entre groupes de citoyens aux intérêts divergents (populares / optimates) exacerbés par les autres conflits ont tant désorganisé le régime républicain qui se basait sur la collaboration des magistrats et de l'assemblée du peuple sous l'autorité dirigeante du Sénat (cad l'oligarchie) qu'au final ce système de gouvernement aristocratique traditionnel en est venu à s'effondrer. Comme de plus ce système politique était issu de la constitution d'un Etat-cité il apparaissait en fin de république anachronique et plus adapté à la gouvernance de la nouvelle réalité territoriale, qui à présent s'étendait depuis la Gaule jusqu'à la Syrie. Les circonstances furent définitivement réunies pour le passage d'un système oligarchique vers un pouvoir personnel avec l'avènement de la monarchie d'Auguste qui donne à Rome le nouveau cadre politique (ainsi qu'une orientation spirituelle) qu'elle attend et nécessite pour sa régénération.

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Message Publié : 18 Oct 2014 20:40 
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Si je comprends bien la question, il s'agit de dire que les victoires obtenues par les alliés lors de la guerre civile ont complexifié la machine en alourdissant toutes les procédures de prisesj de décision. Et ce serait la raison pour laquelle Jules César immédiatement suivi d'Auguste se serait dévoué pour simplifier tout ça. Je caricature mais on y est presque.
Je pense que ceux qui ont posé cette question de l'agrégation veulent nous faire réfléchir si une autre voie était possible, par exemple une voie plus démocratique ?
En clair, si continuer dans le même élan aurait fatalement mené dans le mur ou bien s'il fallait ce coup de barre autocratique.

Quid de l'édit de Caracalla ?

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