Bonjour,

Je solicite votre aide à propos des proscrits de Sylla de 82.

Je suis étudiant en histoire à la faculté d'Orléans (L2) et il se trouve que nous avons traité la république romaine et nous avons traité entre autres la période des guerres civiles et la fin de la république. Bien que ce fut succin (fin de semestre oblige...) cela m'a permis d'aborder la période mais sans en avoir une profonde connaissance.

Il se trouve également que j'écris quelques nouvelles et que j’apprécie, sans en faire des romans historiques pour autant car j'estime que cela demande de l’exigence, les contextualiser dans un environnement paraissant crédible. Et on arrive à l'objet de ma requête ! J'aimerais prendre comme personnages une famille de proscrits de Sylla, c'est une période riche en évolutions politiques, où l'on brise des traditions séculaires (comme l'entrée en arme dans le pomerium) et dans une période trouble comme celle ci je disposerais d'un cadre tréééééés intéressant. Notamment en se qui peut concerner l'évolution des institutions ou même d'un système politique globale, sans parler de la lutte des classes (oui anachronique mais le clivage populares optimates s'en approche).

Mon idéal serait de pouvoir sélectionner une famille de proscrits qui aurait put fuir dans une province romaine éloigné (Ibérie, Afrique...) ou même une ville Italienne qui serait resté fidèle à Marius et aurait évité la percussion (si cela existe!).
Le problème... je n'ai pas de sources. Ces listes de proscrits existent elles ? Des travaux d'historiens sur le sujet ? Il ne me faut pas grand chose, des noms et un lieux principalement, mais toutes information supplémentaire pourrait m'aider bien entendu. Pour l'instant je me repose en grande partie sur Plutarque. Les manuels et ouvrages consulté en bibliothèque ne font que survoler le sujet.

Merci d'avance si des âmes charitables sont prêtent à me renseigner

Je vous conseille le livre de François Hinard Les proscriptions de la Rome républicaine. Je pense qu'il apportera toutes les réponses nécessaires à vos questions et à vos recherches.

Un très grand merci, c'est exactement ce qu'il me fallait. Très complet sur le sujet, et même les listes des proscrits avec les informations connus sur eux.

Pour la petite info sur une famille de proscrits qui aurait des liens avec des parties plus éloignées de l'Italie, plusieurs personnalités importantes de grandes familles numides jouèrent un rôle intéressant dans la crise de 91-80 av. J.-C. : certes, elles ne sont pas bien connues et leur rôle fut assez relatif, mais elles prirent tout de même part au grand bazar ! Certaines d'entre elles avaient effectivement des otages (au sens antique du terme) en Italie du Sud et ceux-ci eurent leur importance pendant la guerre des Alliés : comme de nombreuses cités (du Samnium et de Lucanie essentiellement) s'étaient ralliées aux Marianistes selon un calcul politique très compréhensible, il n'est pas impossible de croire que ces familles numides et libyques y furent associées.

Je vais faire ma petite recherche de mon côté, j'ai souvenir d'un ou deux noms, mais je vais d'abord vérifier !

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere

Je pense que le mieux, avant de choisir, c'est de catégoriser les proscrits.

Tout le monde n'a pas été proscrit pour le même motif.

Il y a eu bien sur ceux qui ont continué le combat contre Sylla après les discussions de l'automne 83 avec le consul Lucius Cornelius Scipio. Avec mention particulière pour ceux qui avaient trempé dans les violences marianistes.
Il y a ceux qui étaient des soutiens marianistes qui ont trop tardé à faire leur soumission.
Il y a surtout eu de nombreux chevaliers qui étaient le cœur du parti marianiste (notamment en serrurier où ils ont payé très cher la victoire syllanienne).
Il y a enfin les non-engagés victimes de l'avidité des syllaniens ou des jalousies et règlements de comptes locaux et dont les propriétés.m faisaient tant envie qu'elles ont causé leur mort.