furtif a écrit :
Des imperatores à l’empereur : les mutations du pouvoir politique romain et ses conséquences dans le monde romain (73 av. n. è. – 70 de n. è.)
En introduction je peux parler des grandes expansions de l’empire des deux siècles précédents en mettant le projecteur sur la montée des imperatores (Marius Sylla). Après je parle de la guerre sociale qui m’amène directement sur la problématique suivante : l’expansion de l’empire rendait -il nécessaire les mutations du pouvoir politique romain et pourquoi ?
I/ Un tableau du pouvoir politique sous la république
1) SPQR, l’esprit des lois. Ici j’explique que les institutions romaines sont la résultante des luttes internes de pouvoir de son Histoire, la crainte d’un retour à la royauté qui va avec la place de la noblesse, j’explique le rôle du cens pour le Sénat et la chevalerie.
2) Diriger l’empire depuis Rome. Les magistratures (y compris celles d’exception), le Sénat et les comices.
3) L’empire délègue. Les gouverneurs, le droit romain/latin, l’importance de l’armée.
II/ La montée en force de la figure de l’imperator et la concentration des pouvoirs
1) Jules César entame ce qu’Auguste achève. Le dévoiement des institutions républicaines.
2) Le rôle croissant de l’armée , ici on parle de la dotatio à l’intronisation de chaque empereur, le rôle des prétoriens (exemple de Claude), les vétérans qu’il faut canaliser et cette armée rémunérée bien pratique pour les coups de force (César Auguste)
3) L’acmé pendant l’année des quatre empereurs, l’empereur se confond littéralement avec l’imperator.
III/ L’empereur au service de la pax Romana
1) Les révoltes signes du caractère inapproprié des institutions. Boudicca, Takfarinas, Arminius, Vindex
2) Le rôle de Claude dans l’attribution du droit romain aux élites de l’empire. Les tables Claudiennes, le rejet de la réforme par les sénateurs
3) Mais la dimension « soif de pouvoir » n’est pas à négliger. Voir tacite sur Auguste.
Et je conclus en montrant que l’augmentation du territoire et la nécessité d’adhésion au modèle des sujets du monde romain passait presque naturellement par la nécessité de concentration des pouvoirs.
Bonjour,
Je ne vais pas passer au crible chaque propos de votre plan, mais vous avec le commentaire de rdchr qui rend bien compte qu'une introduction un peu plus poussée aux notions de pouvoirs politiques et sociales seraient le bienvenu dans votre plan. En le parcourant il apparaît que vous interprétez l'évolution de l'Imperator à l'Empereur comme une notion principalement militaire. C'est vrai dans une certaine mesure, mais justement le passage de l'un à l'autre s'établit par un basculement des pouvoirs. L'aspect économique et sociale rentrant largement en ligne de compte de cette mutation.
- Soit dans votre première partie, soit dans votre troisième, l'introduction de la place de la colonisation et son impact sur le développement de la romanisation rentre en ligne de compte de l'emprise impériale sur les provinces.
- Dans votre troisième partie, la Pax Romana s'établissant jusqu'à la fin du IIe siècle, je ne pense pas que limiter chronologiquement votre étude sur une période et la dépasser dans la terminologie soit une excellente idée.
- De manière générale je verrais plus une observation précise des institutions, des pouvoirs et du contexte qui marque la différence précise entre l'imperator et l'empereur. Qu'est-ce qui distingue l'un et l'autre. Quelle légitimité et quelle place dans la société romaine ? La ou l'Imperator est un général victorieux, l'Empereur est-il nécessairement un combattant et militaire aguerri ?
L'Empereur a une supériorité sur le Sénat, en est-il de même pour l'Imperator ?
L'Imperator semble désigner un candidat à l'Empire, mais quand est-ce que cette notion d'Empire apparaît-elle ?
Auguste qui fût le premier Empereur s'identifie comme le Princeps, premier des citoyens, l'Imperator qu'il était se percevait-il différemment ?
L'objet d'une telle étude porte à des horizons bien plus lointain que la question du pouvoir militaire, de la domination sur le champ de bataille et sur la réprimande des insurrections. Ce n'est pas non plus un exposé des institutions de la république et leur différence avec la centralisation impériale. Il faut prendre du recule, et prendre le parti de répondre à une problématique très précise sur chaque sous-partie, en abordant en filigrane tous les éléments qui différencient un Imperator d'un Empereur. Qu'on arrive en fin de dissertation avec le sentiment de distinguer très clairement l'un de l'autre !
Voilà, je ne suis pas non plus un prétendant à l'agrégation, mais j'espère avoir ouvert quelques voies d'interprétation d'un sujet aussi passionnant.