furtif a écrit :
Si vous deviez les énoncer, quelles seraient dans le détail ces différences ?
C'est malin comme question, je pense qu'un ouvrage de 600 pages n'y répondrait probablement que succinctement, et la question a déjà été abordé de nombreuses fois.
Dans le détail elles s'opèrent par la prééminence de l'empereur sur le Sénat et le corps législatif et civique romain, alors que l'Imperator en est un des acteurs. La place centrale de l'Empereur, relève non plus seulement de son imperium, mais bien de la réunion de tous les pouvoirs. C'est cette
auctoritas aux allures de royauté,mais bien monarchique qui donne lieu à la mise en place du Principat, et la possibilité de reconnaissance du pouvoir impérial.
L'appareil militaire, bien que restant la pièce maîtresse de l'échiquier politique, n'en est plus l'unique atout. La gouvernance de certaines provinces, la qualité de chef religieux, le patrimoine extraordinairement étendu favorise la conservation du pouvoir, et sa transmission.
furtif a écrit :
Évidemment l'aspect purement politique qui me semble-t-il est absent de la figure de l'imperator.
Et bien si c'était le cas, et que l'imperator n'était qu'un chef de guerre sans conscience politique, les guerres civiles n'auraient probablement pas eu l'impact qu'on leur connait, il ne serait que le bras armé d'une entité hiérarchique lui étant supérieure. L'imperium conféré a de tout temps était synonyme d'agrandissement du pouvoir politique, biensûr en conférant les responsabilités militaires qui lui étaient associées. Il faut le voir comme une arme supplémentaire dans l'ambition politique, l'imperium conférant durant le temps accordé une puissance étendue aux limites de l'importance de l'appareil militaire rassemblé.
furtif a écrit :
Peut-être détailler ses attributions ?
Cela me semble évident, enfin particulièrement si vous entendez établir une différence entre l'un et l'autre de ces titres.
furtif a écrit :
Pensez-vous que j'aurais dû parler de l'aspect religieux ?
Oui c'est un point important, la religion dans l'antiquité est un des pivots de la vie civique, militaire et politique... cela ne serait évidement pas hors sujet. Prenez l'exemple d'Auguste qui refusa d'éliminer Lépide alors sous la protection sacerdotale du Grand Pontificat. La légitimité religieuse et rituelle rendre évidemment en ligne de compte du statut de l'Empereur. Peut être souligner que les mêmes obligations ne s'applique pas à l'imperator, c'est une des dimensions qui sépare justement l'un de l'autre.
furtif a écrit :
Par contre, je tiens vraiment à cette omniprésence militaire car elle est fondamentale et indissociable de ce phénomène de concentration des pouvoirs. Pour moi, rien mais alors rien du tout, ne se serait passé sans les armées.En tout cas, merci encore.
Elle n'est pas omniprésente. Elle est centrale car confère tant à l'imperator que l'Empereur, la puissance nécessaire respectivement à l'accession au pouvoir impérial, ou bien à son maintien. Cette présence militaire est essentielle dans votre discours mais ne doit pas être l'unique objet des caractéristiques étudiées pour développer ce sujet.