Lou Dilla a écrit :
-Y avait-il différents types d'esclaves ?
Oui. Il y avait des esclaves pour absolument tous les types de métier. En fait, il n'y a aucun secteur économique réservé aux esclaves et aucun réservé aux libres. Dans tous les secteurs de production, on trouve des hommes libres et des esclaves.
Les esclaves qui avaient la pire condition de vie étaient ceux qui travaillent dans les mines ou les carrières. Ce sont des esclaves de rebut (souvent punis pour un crime quelconque).
Ceux qui travaillaient aux champs ne devaient pas avoir une vie facile non plus: ils étaient enchaînés dans les ergastules.
Les esclaves domestiques urbains avaient sans doute des conditions de vie meilleures. Mais, là encore, il y a des hiérarchies en fonction de la proximité avec le maître. Regardez Downton Abbey, où les serviteurs ne sont certes pas esclaves ; néanmoins, il y a la hiérarchie entre ceux qui ne sortent jamais de "downstairs", les cuisines des domestiques, et ceux qui servent le maître à table ou dans sa chambre. C'est sans doute pareil dans la Rome antique.
Parmi les esclaves domestiques, ceux qui s'occupaient de la chambre, du soin particulier du maître, pouvaient sans doute être assez proches du maître. Ils avaient en tout cas bon espoir d'être affranchis au bout d'un certain temps.
Certains esclaves étaient même très réputés: les médecins, enseignants, comptables, intendants du maître devaient être choyés.
Et il y avait aussi des esclaves à leur compte, qui avaient une petite boutique et vivaient de manière autonome, en donnant une partie de leurs revenus, de temps en temps, au maître. Pour eux, la vie ne différait en rien du petit boutiquier libre.
Lou Dilla a écrit :
-La relation maître esclave était-elle bonne ?
Tout dépend de la proximité entre l'esclave et le maître et de la personnalité du maître.
Vedius Pollion n'hésitait pas à faire jeter aux murènes un esclave qui avait cassé un vase en cristal.
Inversement, on connaît énormément de cas de relations sexuelles et/ou amoureuses entre les maîtres et les esclaves. Il n'était pas si rare d'affranchir son esclave pour l'épouser (dans quelle mesure celle-ci avait-elle la possibilité de refuser, c'est une autre question).