Bonjour,

Je fais actuellement quelques recherches sur cette monnaie de la gens Fabia:



Voici la description numismatique que l'on retrouve généralement, par exemple le site CGB:



Mais je m'interroge sur cette fameuse victoire navale de Quintus Fabius Labeo...

L'affaire doit avoir lieu lors de la guerre antiochique qui opposa en Grèce une république romaine en pleine expansion après les guerres puniques et un empire séleucide qui reprend du poil de la bête et cherche à s'affirmer dans la région.

Mais je ne trouve aucune mention de ce Quintus Fabius Labeo chez Tite-Live.
Le commandement de la flotte romaine semble plutôt confiée à M. Acilius Glabrio (qui intercepte la flotte syrienne après la défaite terrestre des Thermopyles) puis à C. Livius qui remporte la bataille navale décisive de Corycos en novembre -191.
Mais aucune trace de Fabius Labeo dans ces événements !

En fait je ne le trouve mentionné que chez Polybe, lors de la guerre contre les Galates en -189 alors que se prépare la paix d'Apamée. Fabius Labeo a alors effectivement un commandement dans la flotte puisqu'une fois la paix d'Apamée signée:

"Les sermens prêtés à l'ordinaire, le proconsul fit partir pour la Syrie Lucius MinuciusThermus et Lucius son frère, qui avaient apporté l'argent des Oroandiens, et leur donna ordre de prendre le serment d'Antiochus pour assurer les articles de la paix. Renvoya ensuite des courriers à Quintus Fabius, et lui ordonna de revenir dans le port de Patare et d'y brûler tous les vaisseaux du roi de Syrie."

Ce qui d'ailleurs est pour moi étonnant vu que le traité prévoyait de capturer la flotte ennemie, pas de la détruire...

Possible que Quintus Fabius Labeo ait été toujours présent dans la flotte romaine en mer Égée, sans pour autant avoir le commandement général. Il y eut semble-t-il de nombreux accrochages le long de la côte anatolienne.

Auriez-vous d'autres idées, filons, sources, pour tenter d'en savoir plus sur la victoire navale remportée par ce personnage ?

Si, ce Quintus Fabius Labeo est bien mentionné à plusieurs reprises dans Tite Live.

Et voici la mention relative à sa désignation comme commandant de la flotte. Elle intervient au titre de sa préture. C'est l'imperium qui lui est confié en 189 en tant que préteur.

http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... ivre37.htm

Et comme la guerre contre Antiochos commence en 191, il est tout à fait cohérent que Rome ait pu nommer un 2ème commandant de la flotte, succédant à un premier ayant opéré dans les 2 premières années de la guerre.

Merci beaucoup !
Je n'avais pas lu les bon livres de Tite-Live...

Tout me parait à présent plus clair !

« On créa [en 189] préteurs deux Q. Fabius, Labéo et Pictor, lequel avait été cette année même inauguré flamine de Quirinus […].Les préteurs procédèrent ensuite au partage de leurs départements. […] Q. Fabius Labéo, le commandement de la flotte […].

[Depuis 191, la guerre fait rage en Grèce où les troupes romaines et macédoniennes affrontent l’armée séleucide d’Antiochos III. Ce dernier battu en Grèce, la guerre continue contre les Galatie]

Vers le même temps, le consul Cn. Manlius arrivait en Asie, et le préteur Q. Fabius Labéo avait rejoint la flotte. Les Gallo-Grecs pouvaient exercer la valeur du consul, mais la mer était libre depuis la défaite d'Antiochus. Fabius, après avoir cherché de quel côté il tournerait ses armes, parce qu'il ne voulait pas rester inactif dans sa préture, se décida à passer dans l'île de Crète. Cydonie était en guerre avec Gortyne et Cnossos, et grand nombre de prisonniers romains ou italiens, étaient, disait-on, réduits à l'esclavage dans toutes les parties de l'île. Le préteur partit d'Éphèse avec sa flotte, et, en abordant au rivage de Crète, il fit ordonner aux villes de mettre bas les armes, de chercher tout ce qu'il pouvait y avoir de prisonniers dans leurs murs et dans les campagnes, et de les lui renvoyer avec des ambassadeurs qui s'occuperaient avec lui des intérêts communs des Crétois et des Romains. Les Crétois ne s'effrayèrent pas beaucoup de ces ordres. Gortyne fut la seule qui rendit ses prisonniers. Valérius Antias prétend que la crainte de la guerre fit renvoyer quatre mille prisonniers de tous les points de l'île; et qu'à défaut d'autre titre, cette seule considération détermina le sénat à décerner le triomphe naval à Fabius. [Quand Manlius voit plus tard son propre triomphe remis en cause il rappelle : Pères conscrits; mais vous-mêmes, dernièrement, lorsque des tribuns du peuple, hommes de coeur et de mérite, formaient opposition au triomphe de Q. Fabius Labéo, vous fîtes tout céder à l'autorité de vos suffrages, et Labéo triompha, après avoir été hautement accusé par ses ennemis non d'avoir fait une guerre injuste, mais de n'avoir même pas vu l'ennemi.]
De la Crète, Fabius retourna à Éphèse: de là il détacha trois vaisseaux vers la côte de Thrace pour chasser d'Aenos et de Maronée les garnisons d'Antiochus, et rendre la liberté à ces deux villes.

[ La défaite définitive d’Antiochos face aux armées romaines permet de signer la Paix d’Apamée en 188]

Le consul jura le traité, et envoya au roi pour exiger son serment, Q. Minucius Thermos et L. Manlius, alors de retour d'Oroanda. Il écrivit aussi à Q. Fabius Labéon, commandant de la flotte, de se rendre immédiatement à Patara pour détruire et brûler les vaisseaux syriens qui s'y trouvaient. Labéon sortit d'Éphèse et se rendit à Patara où il détruisit et brûla cinquante navires couverts. Dans la même expédition il s'empara de Telmissus, où l'arrivée subite de la flotte avait jeté l'épouvante: de la Lydie, suivi des vaisseaux qu'il avait laissés à Éphèse, il traversa aussitôt les îles et passa en Grèce. Il s'arrêta quelques jours à Athènes pour donner à sa suite le temps d'arriver d'Éphèse au Pirée, et reprit ensuite avec toute sa flotte la route de l'Italie. »

Tite-Live, livres XVII & XVIII



Lors d’un triomphe, le triomphateur revêtait la tenue de Jupiter : la toge pourpre, un sceptre surmonté d’un aigle et une branche de laurier. On retrouve bien sur le revers de la monnaie cette représentation de Jupiter sur un quadrige avec le sceptre. L’association de ce quadrige jupitérien et du rostre de navire doit donc faire référence non à une bataille antiochique en 191 mais directement au triomphe naval obtenu par ce préteur qui commandait la flotte et fit libérer des prisonniers romains détenus par les Crétois. Cette explication est d’autant plus judicieuse que lors d’un triomphe naval ces fameux rostres de navires étaient inclus au cortège du triomphateur !

Lire "en Galatie".

Pas de quoi. La recherche rapide dans Tite-Live m'a permis de mettre le doigt sur un point intéressant concernant la branche aînée des Fabii Maximi et qui m'avait échappé.

Il y a eu un jeune Quintus Fabius Maximus, augure, mort en 196 (l'année du consulat de Marcus Claudius Marcellus et de Lucius Furius Purpureo.

Or il y a eu un autre Quintus Fabius Maximus, lui-même préteur pérégrin en 181, et qui selon oute vraisemblance est le dernier des Fabii Maximi en ligne masculine par le sang qui, faute d'avoir un fils, a adopté le fils aîné de Lucius Aemilius Paullus (consul en 182 et 168), lui donnant le nom de Quintus Fabius Maximus Aemilianus, ce dernier étant consul en 145 (et né vers 189/187).

Sauf erreur de Tite Live, qui est une source très précise et très fiable, quand il ne fait pas délibérément oeuvre de distorsion propagandiste, il y a tout lieu de penser que ce sont forcément deux personnes bel et bien distinctes.

Je suppose que le Quintus Fabius Maximus augure, mort en 196, devait au moins avoir une vingtaine d'années à cette date, mais guère plus.
Car pour qu'il n'ait pas encore exercé la moindre magistrature, cela impliquerait sinon qu'il n'ait pas encore été tribun militaire (à une époque où Rome est en conflit militaire avec Carthage et avec la Macédoine), ou à tout le moins qu'il n'ait pas encore été questeur si Tite Live compte la questure comme 1ère magistrature. Il devait donc avoir au grand maximum 25 ans, donc être né quelque part entre 221 et 211.
Coopter de jeunes aristocrates dans les collèges sacerdotaux les plus prestigieux était assez classique, surtout quand il s'agissait de pourvoir la place laissée vacante par un ascendant. Or Quintus Fabius Maximus Cunctator, qui est mort en 203, était la figure dominante du collège augural.

On peut même supposer que, pour que son décès ait été mentionné, ce Quintus Fabius ait été l'aîné des petits-fils du Cunctator, le seul fils connu du Cunctator étant un autre Quintus, consul en 213, et décédé avant son propre père le Cunctator.

Et son homonyme, préteur en 181, devait avoir de l'ordre de 35/36 ans cette année là, car autant la compétition était rude, surtout pour les patriciens, pour atteindre le Graal de l'unique place de consul qui leur était ouverte (contrairement aux plébéiens qui pouvaient décrocher les deux), autant on ne relève pas de retard d'accès à la préture pour les rejetons des plus grandes familles.

Ce Quintus-là, né vers 217/216, préteur en 181 et a priori père adoptif du Quintus Fabius Maximus Aemilianus, consul de 142, me pose question et problème quant à sa généalogie.

Il était rare que 2 frères se voient donner le même prénom. Le seul cas qui me revienne à l'esprit, ce sont les 2 frères, QUintus Caecilius Metellus Celer (consul en 60), et Quintus Caecilius Metellus Nepos (consul en 57).
Et les Fabii de la branche aînée des Fabii Maximi avaient recours à quelques autres prénoms, parmi lesquels Marcus et Gaius.

Je serais donc tenté d'émettre l'hypothèse que ce Quintus Fabius Maximus, préteur en 181, était non pas un frère mais plutôt un cousin du jeune augure dont Tite Live nous indique qu'il est mort en 196. Mais alors, cela impliquerait que le Cunctator ait eu un autre fils en plus que le Quintus consul en 213.

Autres hypothèses, beaucoup plus "hypothétiques" :
- le frère cadet de l'augure aurait repris a posteriori le prénom de ses frère, père, grand-père, ...etc ?
- ou bien il y aurait eu un autre Quintus d'une branche cadette descendant d'un frère ou d'un oncle, ...etc, du Cunctator, et qui aurait repris le flambeau de la gens à l'extinction de la descendance masculine du Cunctator ?

La gens fabia pose visiblement beaucoup de questions !

Je m'interroge égallement sur Quintus Fabius Pictor, Tite-Live nous dit:

« On créa [en 189 av.J-C] préteurs Quintus Fabius Labéo et Quintus Fabius Pictor, lequel avait été cette année même inauguré flamine de Quirinus, M. Sempronius Tuditanus, Sp. Postumius Albinus, L. Plautius Hypséus, et L. Baebius Dives.[…]Les préteurs procédèrent ensuite au partage de leurs départements. Sp. Postumius eut la juridiction de la ville et des étrangers ; M. Sempronius Tuditanus, la Sicile ; Q. Fabius Pictor, flamine quirinal, la Sardaigne
[...] Avant le départ des préteurs pour leurs provinces, il s’éleva entre P. Licinius, grand pontife, et Q. Fabius Pictor, flamine quirinal, une contestation semblable à celle qui avait eu lieu autrefois entre L. Métellus et Postumius Albinus. Ce dernier était consul et se disposait à passer en Sicile avec son collègue C. Lutatius pour se mettre à la tête de la flotte, lorsqu’il fut retenu pour les cérémonies religieuses par le grand pontife Métellus. De même, le départ du préteur Fabius pour la Sardaigne était entravé par P. Licinius. L’affaire fut vivement débattue dans le sénat et devant le peuple ; il y eut conflit d’autorités, cautions fournies, amendes prononcées, appel fait aux tribuns, recours adressé au peuple. La religion l’emporta à la fin, et le flamine dut obéir au pontife ; alors les amendes furent levées par ordre du peuple. Mais le préteur, dans le dépit d’avoir perdu sa province, voulut se démettre de ses fonctions ; il céda aux instances des sénateurs, qui lui décernèrent la juridiction des étrangers. Quelques jours suffirent ensuite pour faire les levées qui étaient peu considérables, après quoi les consuls et les préteurs partirent pour leurs provinces. »
Tite-Live XXXVII

Comment comprendre cette affaire ? Quintus Fabius Pictor finit-il par gouverner sa province après les cérémonies religieuses que lui imposaient sa fonction de flamine quirinale ou non ? Visiblement non, il perd la province mais obtient un lot de consolation (la juridiction des étrangers) et la levée d'une bonne part des amendes par les peuple.

Ce Fabius Pictor a au final du, en l'absence de source discordante, se contenter, pour sa préture pérégrine, de la juridiction sur les conflits juridiques impliquant des étrangers.

Il semble que l'affaire ait eu plusieurs dimensions.

Il y avait bien sûr la question des interdits religieux et de la manière dont ils pouvaient être utilisés à des fins qu'on qualifierait aujourd'hui de politiciennes. Le grand pontife Publius Licinius Crassus, collègue de Scipion l'africain au consulat de 205, et dont on peut supposer qu'il était plus ou moins allié aux Scipions (à tout le moins par intermittences, et ce qui ne l'empêche nullement de mener sa propre barque) utilise les interdits religieux pour empêcher ce Fabius Pictor d'exercer le commandement provincial qui lui avait été alloti par le Sénat en 189. Plusieurs des grands prêtres étaient censés ne pas pouvoir quitter le sol de l'Italie. Or, détail intéressant mentionné par Tite-Live : ce même Fabius Pictor avait été fait Flamen Quirinalis cette même année 189.

Ce jeu des interdits pouvait être manipulé politiquement par le grand pontife. Ainsi, près de 60 ans plus tard, le petit-fils ou arrière petit-fils adoptif du même Crassus, consul et grand pontife, usera du même procédé, mais cette fois au détriment de son collègue Valerius Flaccus qui lui disputait l'attribution de la très convoitée province d'Asie pour conduire la guerre contre Aristonicos. La cerise sur le gateau étant que ce Crassus Dives, lui, violera pour la première fois l'interdit en prenant la tête de la guerre contre Aristonicos.

Mais dans le cas de notre Pictor, l'affaire est différente ou ne porte à tout le moins pas sur les mêmes enjeux. La Sardaigne, ce n'était pas le jackpot que tout le monde s'arrachait. Donc il est possible qu'il y ait eu à la fois une dimension de rivalité ou d'inimitié personnelle.

Il est possible que ce Fabius Pictor ait été désigné Flamen Quirinalis contre sa volonté.
Il est tout aussi possible que ça n'ait pas été le cas, qu'il ait vu dans cette prêtrise un honneur supplémentaire, et qu'il ait été très désagréablement surpris de voir le Grand Pontife faire une application extrèmement rigoureuse de principes qui tombaient parfois en désuétude ou avec lesquels les nobles romains savaient assez souvent trouver des accomodements. D'où la réaction indignée de ce Fabius Pictor qui a voulu se démettre de sa prêtrise (avant finalement d'y renoncer) si tel en était le prix.

L'autre aspect, qu'il me paraît intéressant de mettre en avant, c'est l'effet déformant anachronique que peut avoir la connaissance que nous avons du fonctionnement des institutions des dernières décennies de la république romaine, dans le cadre institutionnel fixé par Sylla.

Avant Sylla, et plus encore même avant la Lex Villia Annalis de 180, le périmètre des magistratures était différent et était surtout plus souvent modulable. Et ce d'autant plus que la Rome de la seconde guerre punique et du début du 2ème siècle connaît des transformations considérables, avec le développement des nouvelles provinces.
A cette époque, on n'avait pas la césure quasi-systématique magistrature-promagistrature.

Il y a eu une réforme de la manière de délimiter les missions des préteurs en 197. Jusqu'en 197, il était très fréquent que les préteurs, urbain et pérégrins, combinent fonction juridictionnelle à Rome et commandement militaire ou provincial en Italie ou hors d'Italie (pour les besoins de la 2ème guerre punique puis de l'administration des provinces conquises). Les assignations étaient opérées de manière pragmatique.

On a ainsi le cas en 212 où un préteur urbain, Publius Cornelius Sylla, a reçu à la fois la responsabilité de préteur urbain et de préteur pérégrin dans son volet juridictionnel, ses 3 collègues étant envoyés au front.
Dit autrement, il y avait des assignations qui pouvaient combiner de manière parfois virtuelle les fonctions de juridiction des étrangers ainsi que celles de commandement militaro-"provincial".

En 197, le Sénat semble avoir voulu y remettre de l'ordre pour s'assurer d'avoir à nouveau un préteur urbain à plein temps dans ses fonctions juridictionnelles. D'après Brennan, dans son histoire de la préture romaine, il y aurait encore eu 2 exceptions : en 191 et de nouveau précisément en 189 dans le cas de notre Fabius Pictor.

L'interdiction opposée par le grand pontife aurait ainsi pu être une façon de faire respecter les principes adoptés depuis 197, et éventuellement de faire, le cas échéant, une vacherie à ce Fabius Pictor que ce soit pour des raisons d'inimitié personnelle ou de rivalité politique ou clanique.
Pendant la 2ème guerre punique,

Bonjour et merci pour cette très intéressante analyse du texte de Tite-Live !

Je vous rejoins parfaitement sur cette idée, Quintus Fabius Pictor n'a visiblement pas eu la préture en Sardaigne comme prévu. Je m'interrogeais car une monnaie à l'effigie de ce Pictor fut frappée par l'un de ses descendants (son petit-fils ?) et les numismates ont toujours tendance à présenter Q. F. Pictor comme flamine quirinale ET préteur en Sardaigne:

Ce qui serait marrant, mais ce n'est pas certain, c'est que cette monnaie à l'effigie du préteur pérégrin aurait été frappée en 126 av.J-C, année où la loi de Junius Pennus interdit l'accès de Rome aux étrangers...

Par contre à l'origine je ne suis pas certain que Q. F. Pictor contrevenait au principe de 197 car il ne semble pas cumuler préture en Sardaigne et préture pérégrine. La préture pérégrine est présentée comme un lot de consolation attribuée après coups pour le dédommager de la perte de la Sardaigne.

Sa préture date de 189, pas de 197.

Oui, je ne vois pas ou j'aurai dis le contraire. Une coquille ?
Je disais qu'en -189 on lui a accordé la préture sur la Sardaigne, puis à la place la préture pérégrine. Mais que visiblement il n'a jamais cumulé les deux. C'est en cela que je dis qu'il ne contrevenait pas au principe de -197. Si je vous ai bien compris en -197 le Sénat voulais éviter le cumul des prétures ?

Non, pas éviter le cumul des prétures. Car en fait, avant 197, les prêteurs urbain et peregrins se voyaient assigner par le Sénat, en tant que de besoin, aussi bien des missions judiciaires que des missions de commandement d'armée et/ou de gouvernement de province.

Ils etaient élus préteurs sans avoir la spécialisation qu'on leur connaîtra par la suite, sauf exceptions.

D'accord. Merci pour ces explications.