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| La résistance gauloise http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=39&t=39237 |
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| Auteur : | Brennus [ 27 Juil 2016 13:39 ] |
| Sujet du message : | Re: La résistance gauloise |
Citer : A moins que je sois trop naïf, je n'arrive pas à voir dans la question posée initialement par Pouzet la moindre évocation de sentiment national gaulois : Citer : A t-on des témoignages de l'époque sur la résistance opposée à la romanisation jusqu'à la chute de l'Empire ? A un mot près (souligné) oui en effet............. Mais c'est une question déjà bancale sachant que nombre de découvertes archéologiques ont montré que les gaulois ont acceuillis cette romanisation à bras ouverts, et ce bien avant la conquête (au moins depuis le IIème siècle av. JC). On a tellement vue de questions posées avec des connotations politiques plutôt qu'historiques qu'il est légitime de se poser la question quand on a à faire à un sujet aussi "chargé" du point de vue de l'historiographie. Et en l’occurrence, le titre du sujet parle de "résistance", mot oh combien connoté et qui aurait peut-être été moins "louche" quant aux intentions de son auteur s'il avait été remplacé par "révolte" ou "rebellion" par exemple...... A partir de là, on discerne tout de même des éléments montrant une sorte de "retour aux sources" à la fin de l'antiquité. Le plus frappant que je connaisse (et que Pedro doit connaître aussi!) est le changement de nom d'Augustoritum, nom donné à cette cité gallo romaine quasiment créée ex nihilo après la conquête, en "Limoges" (enfin, qui donnera "Limoges" plus tard, je n'ai plus en mémoire le nom exact de la ville dans l'antiquité et au Moyen Age), mot issu du gaulois "Lémovices" qui désignait le peuple installé dans cette région (et qui a aussi donné son nom au Limousin). Après, ça ne veut pas dire qu'il y a un réel sentiment d'appartenance à une culture gauloise qui aurait été éliminée par Rome. Il s'agirait plutôt d'un besoin de retrouver certains repères dans un monde romain vacillant et aux repères culturels et religieux très changeants (avec l'apport d'éléments de nombreuses cultures qui se mélangent.... et font aussi toute la richesse du Bas Empire). L'une des grandes forces de Rome était de faire succéder à la force brute (et elle a été largement utilisée pendant la Guerre des Gaules, dont les pertes estimés s'élèvent à plusieurs millions), une grande tolérance et une absorption des cultures concernées (il y avait un autel de la déesse Epona, purement gauloise, à Rome par exemple). Pour un gallo romain de la seconde moitié du Ier siècle, il y a fort à parier que pour lui, l'ordre gallo romain s'inscrivait dans la continuité directe de la civilisation gauloise d'avant la conquête. En outre, comme le souligne Aigle, les révoltes du Ier siècle sont l'initiative d'aristocrates qui voient leurs anciens privilèges menacés face à l'acculturation de plus en plus généralisée de la Gaule et de son adoption de l'ordre romain (la comparaison est osée, mais ça m'évoque également la rebellion de certains seigneurs féodaux au Japon durant l'ère Meiji: il s'agissait avant tout d'aristocrates défendant leurs privilèges plutôt que de fervents défenseurs d'un Japon traditionnel et plus "pur" comme certains block buster hollywoodien le montrent). |
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| Auteur : | Sir Peter [ 27 Juil 2016 16:47 ] |
| Sujet du message : | Re: La résistance gauloise |
En effet,j'ai lu leur manifeste il y a quelques années,ils disent que les clauses du traité n'ont pas été respectées.......Ils aimeraient bien pouvoir se rattacher à la confédération helvétique ,je crois.....Et,ça se comprend fort bien,allez demander aussi ce qu'en pensent les gens du pays de Gex..... |
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| Auteur : | Laurent Frédéric [ 27 Juil 2016 17:09 ] |
| Sujet du message : | Re: La résistance gauloise |
Certains historiens, principalement anglo-saxons, ont tenté d'interpréter l'augmentation des dédicaces à des dieux portant des noms ou des surnoms gaulois, que l'on perçoit entre la période antonine et la crise du IIIe siècle, comme une des manifestations de cette résistance celtique, alors qu'en fait cela traduit le recours de plus en plus fréquent à l'écrit, notamment à travers l'usage de la langue latine et à celui des dédicaces. Ce ne sont en aucun cas des usages celtiques. |
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