Hypolite a écrit :
En fait, la seule chose qui pourrait justifier sa crucifixion serait un motif politique !
Par exemple, si Jesus de Nazareth était prétendant au Trône de David !
Rien ne justifie la crucifixion. On ne dispose pas d'autres textes que les Evangiles pour comprendre ce qui s'est passé. Faire des supputations sans se baser sur le moindre texte ne rime pas à grand-chose.
Il ressort assez clairement que le discours du Christ remettait en question un ordre établi et une pratique religieuse institutionnalisée et sclérosée. Il a dit des Pharisiens qui avaient une haute idée d'eux-mêmes et se considéraient comme une élite se distinguant par une piété exigeante qu'ils étaient des sépulcres blanchis. Ce n'est certes pas la méthode pour s'en faire des copains. Il n'a pas toujours ménagé les plus hautes autorités religieuses et a même osé venir provoquer des désordres dans le Temple, en remettant en question la pratique très ambiguë des marchands du Temple. Ce n'est peut-être pas prôner la révolte, ce n'est pas non plus prôner la soumission. Venir dénoncer au nom des principes d'une exigence religieuse plus élevée l'hypocrisie de gens qui se croient très pieux n'a jamais été bien vu.
S'arranger pour que ce soit les Romains qui mettent à mort ce troublion qui ne les dérangeait pas vraiment n'a semble-t-il pas été difficile. Les Romains appliquaient facilement des sanctions brutales pour des pécadilles. Il était donc simple de les amener à endosser la responsabilité de la peine.
Il n'y a pas à chercher une autre explication dans une volonté occulte de Jésus de prendre le pouvoir, alors qu'il n'a cessé de répéter que son royaume n'était pas de ce monde.
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"La censure ne pourra jamais être rétablie." (Article 7 de la charte constitutionnelle du 14 août 1830)