Je n'ai pas l'intention de résoudre sans éléments des questions où les spécialistes éclairés se refusent à conclure. Tout au contraire, je suis ici pour essayer de les comprendre. Quand on n'est pas du sérail, beaucoup de discours tenus sur PH paraissent accessibles alors qu'en fait, il faut disposer de certaines clés pour les dérouler. J'ai mis au clair ce que je croyais avoir compris, et le post de Zunkir corrige une partie de mes erreurs. Ça me va très bien, comme principe. Merci même !
Si j'ai mieux compris cette fois-ci, les spécialistes de l'Égypte pré-dynastique ne se préoccupent pas de la réalité ethnique :
- Non seulement parce que le champ réel de l'étude est culturel
- Mais aussi parce que l'outil ethnique (si on peut l'appeler comme ça), ne marche pas
Les nazis l'ont essayé... Un peu bruyants, peut-être
... L'image du Jazz se révèle utile, une fois de plus. Certaines de ses formes comme le latino sont ethniquement "polyplurielles", une part est conçue en bas de l'Amérique, l'autre en haut des buildings de New York etc. Et pourtant, rien n'est plus reconnaissable à l'oreille. Je pense aussi aux Celtes, dont je suis un descendant, blanc à l'ombre et rose au soleil. Aucune réalité ethnique ne tient à leur propos, à part peut-être celle de leurs chevaux. Et la propagation de leur culture (seul idée recevable du monde celte) doit plus à la contagion qu'à la conquête. Au final, sur le chapitre ethnique, si j'ai bien compris, les meilleurs sentiments des uns peuvent ruiner les efforts d'objectivité des autres.
Au sujet des liens entre l'Égypte et la Mésopotamie du IVème millénaire, les éléments dont je dispose pourraient apporter leur contribution. Pour des époques plus récentes, l'étude géométrique est probante : Dürer hérite forcément de Rublev quand il reprend une de ses compositions dans l'intégrale, trop précise et trop complexe pour être inventée deux fois. Concernant le IVème millénaire, ce genre de conclusion s'annonce plus délicate car les formes sont moins complexe de part et d'autre. Le constat est pour l'instant en résumé celui-ci : le compas est le même en Égypte et en Mésopotamie, mais les valeurs fétiches, celles qui s'exposent avec insistance sont pour l'instant, à Qustul et plus tard à Gizeh : le nombre d'or; et sur le temple d'Eanna : la racine de trois. Il faut préciser que cette arithmétique fait référence à des formes (cercles, rectangles, bissectrices etc). Ce premier constat vient renforcer le point de vue de Zunkir quand il précise que les échanges entre deux civilisations n'impliquent pas l'asservissement de l'une par l'autre. Je crois qu'une étude plus large apporterait des éléments précieux, notamment sur l'élaboration de l'écriture. Dans les deux cas, architecture et écriture, il y a dessein et dessin...