Voila un élément de réponse... Quand on regarde ce qui s'est passé sous les Ptolémées, on comprend un peu mieux : Les Egyptiens c'est-à-dire à la fois la population des fellahs mais aussi le clergé (haut et bas) ont accpeté dans leur grande majorité le passage àune dynastie étrangère à condition :
- que l'occupant étranger accepte le titre et les fonctions de pharaon
- qu'il respecte les aspects religieux de la position de pharaon
- qu'il respecte les traditions culturelles dans une certaine mesure de l'Egypte millénaire
C'est ce qui s'est passé avec les Ptolémées; il ya eut certes des révoltes "nationales" parfois guidés par des prêtres (Memphis ou autre).
Pour les autres occupants étrangers, ce fut de manière générale la même chose. Il n'y eut guère qu'avec les Perses que l'occupation fut beaucoup moin bien perçue à tel point qu'Alexandre et les Macédoniens passent pour des libérateurs...
Mais ce qu'il faut voir c'est que cela passe beaucoup mieux quand l'occupant sait respecter un certain de nombre de règles proprement égyptiennes : représentation du pharaon traditionnelle, acceptation d'une certaine manière des Dieux égytptiens, avec un syncrétisme opéré par Ptolémée Ier Soter dès les débuts de la dynastie.
Je ne sais par contre pas, comment a été perçu l'occupation romaine, puisque Auguste se refusait à jouer le jeu de la tradition, il n'est jamais allé en Egypte après la conquête, seuls quelques empereurs retourneront en Eygpte. Et je ne sais pas s'il y aeut des révoltes en ce sens contre la présence romaine mais surement.
En tous cas pour la grande masse des egyptiens, une occupation étrangère ne changeait pas grand chose, puisque l'Egypte était destiné à être utilisée comme moyen de ressources ficsales. ils n'avaient donc pas de mal à accepter dans leur grande majorité un pharaon étranger. Pour les Pharaons libyens je pense qu'il en est de même.
Voila quelques explications qu'il faudra effectivement préciser un peu plus
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.