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Il faut avoir des reflexes d'historiens pour comprendre nos ancètres les gaulois qui pour se souler vendez leurs voisins de la tribu d'en face
Pour commencer, vous avez déjà une vision biaisée de la société gauloise. Les Gaulois possédaient routes, villes, institutions et bâtiments publics... En revanche, il n'y avait pas de "nation" (terme anachronique en lui-même) gauloise, certains se sentaient beaucoup plus proche de Rome ou de Carthage que leurs voisins partageant la même culture. Il faut les imaginer comme une autre civilisation antique ayant certes des particularités culturelles (notamment la quasi absence d'écriture qui n'aide pas à la connaissance de cette civilisation, mais qui n'était pas forcément un signe de leur arriération puisqu'il s'agissait d'un tabou religieux et non d'une ignorance).
L'esclavage était répandu dans toutes les cultures occidentales et orientales de l'antiquité. Cependant, il était différent de l'esclavage "moderne" du commerce triangulaire. On pouvait être esclave et très influent.
A Rome, en Grèce, on pouvait devenir esclave pour dettes, et la condition d'un esclave dépendait souvent de son ancienne condition d'homme libre. Le proche conseiller d'un puissant n'avait pas vraiment la même vie qu'un forçat condamné à mourir dans une mine ou sur une trirème.
En Gaule, on devait retrouver les mêmes phénomènes: l'esclave était un prisonnier de guerre ou un condamné. Ce sont des pratiques communes à toute les civilisations d'Europe et de Méditerranée.
Certains ambact (gardes du corps et hommes liges d'un aristocrate, terme qui a donné "ambassadeur" en français) semblent avoir eus un statut d'esclave dans certains cas. Ils étaient en tous cas totalement attachés à la personne de leur seigneur, et devaient le suivre dans la mort. Ils faisaient partie de l'élite de la classe combattante.
Au niveau du commerce, comme partout, l'esclave est un bien marchant comme un autre. Les gaulois ont en effet importé des quantités impressionnantes de vin (c'est ce qui ressort des innombrables tessons d'amphores italiennes et espagnoles que l'on retrouve sur les sites archéologiques), mais on ne peut pas dire (contrairement à je ne sais plus quel auteur antique) qu'ils échangeaient des esclaves contre du vin... On appelle ça les échanges commerciaux, qui furent très importants très tôt en Gaule.