En effet, rien de sérieux ne peux être discuté en dehors de ces « celtes historiques » ( de la période de l’antiquité et non ceux des moines irlandais ! ). Mais pour ma part, je conteste fortement la classification actuelle des langues celtiques…mais j’y reviendrai quand j’en aurai le loisir. Les celtes étaient-ils des IE ou le sont-ils devenus ? Pour moi, c’est la seconde hypothèse qui est la bonne. N’oublions pas non plus que les termes galates et celtes ont été l’objet de confusions dès l’antiquité par des écrivains spéculant sans avoir véritablement voyagé…et l’on sait ce que valent les lois de la communication. Il est déjà nécessaire de lire les auteurs antique dans leur langue pour être plus certain des traductions.
Aucun rapport non plus a priori entre les descendants de la culture mégalithique et les celtes ( bien que ce soit une alternative actuelle de ceux qui voudraient expliquer ainsi la langue celtique, ou du moins ce qu’il croient en être ), sinon qu’ils se seraient logiquement influencé réciproquement. La culture mégalithique ( il faut préciser « dolménique » car il y en a eu d’autres ), était une culture de peuples maritimes à l’origine. En somme exactement comme les latins et les grecs…et tout l’inverse des celtes.
Pour en revenir au message précédent, le triskell est aussi un motif utilisé à l’âge du bronze danois : A-t-il pour autant quelque chose à voir avec les celtes ? Et si il était si caractéristique de l’art celte, pourquoi était-il ignoré des auvergnats ? L’âge de sa gravure sur un pilier d’un monument mégalithique reste indéterminé.
J’ai lu récemment dans « Le journal du CNRS » un dossier intitulé « Qui étaient vraiment les gaulois » réalisé par Philippe Testard-Vaillant dans le n° 246-247 et consultable ou téléchargeable ici :
http://www2.cnrs.fr/journal/ On y lit le résumé ronronnant de l’opinion actuelle des maîtres à penser de la celtitude du moment ( J.L. Brunaux, Christian Goudineau…).
J’insiste cependant pour souligner un point qui leur est probablement encore resté inaperçu ( apparemment dans l’ignorance la plus complète ) :
-C’est qu’une partie de la toponymie actuelle ( la toponymie ancienne connue étant beaucoup trop limitée en nombre pour permettre un jour de démontrer quoique ce soit ) reflète et confirme le territoire évoqué par Jules César. Même s’il a simplifié la réalité très complexe des peuples en présence ( Et il y avait sans doute plusieurs cultures imbriquées ensembles sur ce même territoire ), cette réalité linguistique ne peux être fortuite et il faudra en trouver une explication un jour. Il y a aussi au moins un autre territoire linguistique se concentrant sur l’est et mélangé à celui des celtes : Je le présenterai quand je l’aurais mieux cerné : Il prendrait tout son sens en étudiant aussi ceux de la Suisse et de l’Allemagne…mais je ne maîtrise pas l’évolution des langues germaniques ( qui elles aussi varient sur l’étendue de leurs territoires ).
Pour ma part, je n’ai pas de temps a consacrer actuellement à cette statistique pour la parfaire…mais je suis tranquille sur le résultat qui ne doit rien au hasard.
-Ceci tendrait a confirmer par ailleurs que le latin n’a pas complètement effacé l’influence celtique ( son influence orale cela va de soi ) et qu’il en restait quelque chose au début de l’époque des francs…la toponymie ayant peu a peu fixé la tradition orale au cours de la période médiévale . Si Christian Goudineau pense le contraire parce qu’il constate que toutes les inscriptions sont en latin…je me permets d’émettre un doute : La langue écrite était le fait d’une minorité de lettrés. Sachant que les tentatives d’écriture du gaulois sont resté limitées et n’ont pas atteint le stade épistolaire ( a part quelques textes a caractère magique ou religieux et sans doute élaborés dans le privé ), l’apprentissage de l’écriture à des fins d’usage public s’est d’emblée orientée vers le latin. A quoi bon former des scribes en langue gauloise pour les gaulois alors que ces derniers, sauf exception, ne savaient pas lire ? ( Les seigneurs, car nous étions à cette brillante époque…étaient parfois eux-mêmes analphabètes ), et la langue orale a pu perdurer en passant inaperçue. Le fait qu’on ne trouve pas de pierres tombales avec des inscriptions en berrichon ne prouve pas que ce patois n’a pas existé puisque j’ai eu la chance de l’entendre.
-Ceci également a des conséquences importantes pour la compréhension des celtes historiques. De plus Jules César était un homme occupant de hautes responsabilités et ne pouvait cautionner ou tenir des propos sans consistance sur un sujet aussi important pour lui. Quelles que soient par ailleurs les allergies que de nombreux historiens nourrissent à l’égard de cet homme. Il était le témoin d’une époque où la géopolitique des « pays barbares » était de moins en moins ignorée. .Et contrairement à Strabon, par exemple, qui était surtout un érudit beaucoup moins impliqué dans les réalités pratiques du monde qu’il décrivait. Pour les romains, le pays des gaulois n’était plus une « terra incognita » au moment de la guerre des gaules. Ils y avaient déjà des intérêt économiques importants à défendre…et avaient aussi déjà bien payé de leurs personnes par exemple pour réduire la combativité des aquitains « dévoreurs de légions »...
Pour élaborer cette statistique, j’ai tenu compte de l’évolution du français dans la langue d’oïl. Elle montre que la langue celtique a reculée beaucoup plus tôt au nord et que même si la partie occitane était la plus latinisée, c’est néanmoins dans la région occitane également que la langue celtique se serait le mieux conservée ( d’où ces toponymes en –ac par exemple…typiquement gaulois même s’ils sont repris par le latin ). Ces suffixes d’ailleurs, ne paraissent pas rattachables à une langue IE protohistorique et peuvent être originaires d’autres familles linguistiques peu à peu assimilées.
Quant aux druides, je n’en pense rien de précis, étant donné qu’en finale, ils peuvent avoir une origine non spécifiquement liée aux premiers celtes…et pas davantage aux descendants de la culture dolménique. Par exemple, quand cette dernière s’est installée en Grande-Bretagne, vers les débuts de l’âge du cuivre ou un peu auparavant, elle n’a pas rencontré un « no man’s land » Je crois que l’on oublie qu’il y avait aussi sans doute encore bien d’autres peuples. Enfin comme toute religion, elle peux concerner une partie seulement de la population d’une culture.