jibe a écrit :
Ce qui interroge, c'est que, même après avoir adopté l'écriture latine, les Gaulois devenus Gallo-romains, n'ont pas éprouvé le moindre besoin de retranscrire ce que la tradition orale pouvait garder de la science des druides, mis hors-la-loi au 1er siècle. Il y a là non seulement assimilation mais aussi abandon total d'un patrimoine quasi millénaire car venant non seulement des Celtes mais de leurs prédécesseurs "indo-européens".
Crixos a écrit :
La même chose est arrivée aux Etrusques, Falisques, Osques, Samnites, Ombriens, Celtibères, Ligures, Lépontiques, etc. Peut-être faut-il en attribuer la cause aux Romains eux-mêmes?
En fait, la même chose est arrivée à tous les peuples lorsqu'ils ont été mis en relation avec l'écriture. Prenons les Égyptiens. Les premières traces : quelques graffitis et quelques étiquettes sur des jarres de vin. Pas de grands textes, pas de romans. Puis petit à petit, le nombre des écrits augmente explose et ensuite on trouve de tout.
C'est le cas de la plupart des cultures. Il y a 2 explications plausibles. La première est que les premiers supports ne nous sont pas parvenus en masse. Peut-être qu'on éprouvait moins les besoins de les garder. La seconde est qu'il a peut-être fallu un temps d'adaptation. On trouve formidable de pourvoir noter des choses, mais on ne sait pas vraiment qu'en faire. Puis, il doit y avoir peu de scribes et peu de lecteurs. Petit à petit la connaissance de l'écriture et de la lecture se répand et on commence à s'en servir plus régulièrement.
Alors, peut-être faut-il en attribuer la cause à la nature humaine ?