Clio a écrit :
Les archéologues ont une approche scientifique des faits. Si les découvertes archéologiques ne permettent pas de valider une hypothèse, cela reste une hypothèse, une théorie non démontrée.
Oui, s'il y a aujourd'hui un assez large consensus pour faire remonter l'existence des langues celtiques dans le deuxième millénaire, les archéologues restent dans leur discipline. Comme l'écrit O. Buchsenschutz dans
l'Europe celtique à l'âge du fer, pp.78-79 (2015) : "Compte tenu de la continuité entre les cultures archéologiques qui se succèdent dans le domaine nord-alpin depuis l'âge du bronze final [...], divers auteurs ont cru pouvoir faire remonter l'apparition des Celtes au IIe millénaire.[...] Lorsqu'elles ne restent pas sur le seul plan archéologique mais cherchent à faire revêtir une dimension historique ou linguistique, ces tentatives relèvent de la construction rétrospective hypothétique. C'est donc par convention que nous traiterons ici de la culture archéologique hallstattienne occidentale, sans nous demander à quel point elle correspond à la phase ancienne des Celtes tel que le concevaient les auteurs antiques."
Ces archéologues n'invalident pas l'hypothèse de l'apparition des Celtes au IIe millénaire : c'est simplement "pas leur problème".
Par ailleurs, S. Verger, coauteur de ce livre est bien placé pour savoir que
archéologiquement, l'hypothèse de Celtes parlant une langue celtique à l'époque de Hallstatt est bien fragile, puisque le seul début de "preuve" d'un parler celte serait une inscription de 4 lettres, trouvée à Montmorot (Jura), datée du début du VIIe siècle (voir son article :
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... 3OFwQRiMpw)