Merci pour vos éclairages
Bob Kelso a écrit :
- Rusa 1er (-730 à -714), roi de l'Urartu, qui meurt lors de sa campagne contre le royaume de Gamir (zone d'influence des cimmériens dans le sud du Caucase.
D'après Grousset (Histoire de l'Arménie), Rusa est d'abord vaincu par les Cimmériens. Et c'est ensuite que, grâce à son réseau d'espions qui le renseigne sur les difficultés de Rusa, Sargon II d'Assyrie en profite pour lancer sa 8ème campagne et ravager tout l'Urartu.
Citer :
- Midas (mort en -696), roi de Phrygie qui se suicide après la chute de sa capitale Gordion.
Plusieurs sources (dont Grousset encore) semblent indiquer des dates plus basses : -676 pour la chute de Gordion, après qu'une première bataille ait été perdue par les Cimmériens face aux Assyriens en -678 dans laquelle le roi Tiouchpa aurait été tué, dans le cadre d'une alliance cette fois-ci avec l'Urartu.
Bob Kelso a écrit :
J'ai retrouvé également une attitude cimmérienne à la mort de Gygès, le roi de Lydie. Le texte suivant est traduit depuis une tablette assyrienne qui relate la défaite de Gygès face aux cimmériens:
"Son cadavre a été jeté devant son ennemi et on a emporté ses ossements."Par contre aucune mention de ce qu'ils ont pu en faire.
Cela m'intéresse bigrement car, d'une part cela indique bien la défaite de Gygès (alors que sur certains sites il semblerait que ç'ait été les Cimmériens qui auraient été vaincus par celui-ci), et d'autre part d'un point de vue littéraire cela ouvre moultes pistes.
Zunkir a écrit :
Pour en revenir à la pratique de déterrer les rois morts, il faut dire que même dans les sources néo-assyriennes, qui sont sans difficulté parmi les plus loquaces sur les violences infligées aux vaincus, ce phénomène est loin d'être systématique. Cela n'arrive qu'après un cas extrême comme une révolte ou une succession de guerres terribles (dans le cas du sac de Suse la capitale élamite), quand on choisit une victoire sans retour. Solution moins souhaitable là où on veut établit une domination ferme et durable basée sur le respect mutuel.
Pour les Mongols (par ex. profanation de la sépulture de Mahmud de Ghazni par Gengis Khan lors de sa campagne vers l'Indus), il s'agissait d'une notion de nature "religieuse" visant à empêcher toute "réincarnation" d'un grand chef, tout culte et toute "fixité" terrestre. D'où d'ailleurs le fait que leurs propres tombes étaient tenues secrètes. J'ai le sentiment que de telles pratiques par des peuples sédentaires a(urait) probablement une dimension moins "religieuse" et davantage politique.