Il existe de nombreux exemples de telles sépultures. Celle que je connais le mieux est celle de la Bonneterie à Vielmanay (Nièvre) qui a fait l'objet d'un rapport dans la Revue Archéologique de l'Est. (J'ai même en prêt actuellement certains rapports originaux de Robert Octobon).
Résumé trouvé sur Internet :
Un exemple plus complet de ces nécropoles collectives sous tertre est celui du tumulus de la Bonneterie à Vielmanay, fouillé de façon quasi exhaustive par Robert Octobon, de 1970 à 1979. L'emplacement choisi est en bordure d'un petit plateau ; le sous-sol rocheux y avait été soigneusement nettoyé puis recouvert d'une chape d'argile rouge d'environ 10 cm d'épaisseur, comblant les crevasses et inégalités du calcaire. Cette couche de préparation a été également reconnue à Oisy. Sur cette aire d'argile les corps des défunts furent successivement déposés et peu à peu inclus dans la masse du tertre. Les corps sont grossièrement orientés nord-sud, certains sont allongés sur le dos et entourés de dalles verticales, d'autres sont protégés par une voûte de pierre à double pente, d'autres encore simplement recouverts de pierres en vrac. Certains corps ont été déposés là longtemps après le décès (peut-être après une première inhumation) en pleine terre ou dans un petit coffre de pierres. Les squelettes sont très mal conservés et seules les dents ont pu être étudiées en détail. Elles attestent de la présence d'environ 169 individus, inhumés là entre 500 et 600 avant J.-C. Les défunts étaient accompagnés de leurs bijoux personnels : torques, bracelets en bronze et en fer, anneaux et boucles d'oreilles en bronze, quelques fibules ou agrafes de vêtement. L'une de ces fibules est orné d'un petit cabochon de corail, elle prouve, ainsi qu'une perle en verre bleu, l'existence d'un commerce entre ce groupe humain et la région méditerranéenne. Une autre perle, en ambre cette fois, indique des échanges avec les régions nordiques. La Nièvre à l'Age du Fer n'est donc pas isolée et ses habitants commercent d'une façon ou d'une autre à grande distance, s'intégrant au réseau des échanges entre la mer du Nord et la Méditerranée, bien attesté plus à l'est dans le couloir Rhône-Saône. A Vielmanay comme ailleurs, les recherches sont restées vaines en ce qui concerne l'habitat de ce groupe humain formé d'agriculteurs paisibles ; sans doute est-il détruit par les cultures ou l'établissement de la ferme voisine.
De quoi avez-vous besoin réellement ?
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