massario a écrit :
Archeolandes a écrit :
C'est aussi en reprenant à zéro les données de terrain que des concepts comme la "civilisation des champs d'urne" ont pu être sérieusement discutés dans les années 80, voire remis en cause : je vous conseille de lire en détail "Le groupe Rhin-Suisse-France orientale et la notion de civilisation des Champs d'Urnes", actes du Colloque de Nemours. Ça remonte déjà aux années 80, mais dès cette époque, on avait évolué sur le concept : non il n'y a pas d'après les données de terrain de migration massive d'une soi-disant civilisation des champs d'urnes!
Hervé
Mais la migration des élites elle est attesté à l'âge du bronze, comme en témoigne l'archer d'Amesbury. La migration des élites pourrait avoir suffit à introduire de nouvelles technologies, de nouvelles armes, voire une nouvelle idéologie.
Effectivement, sans même avoir recours à une migration de population, l'installation d'une élite étrangère peut modifier une culture. Il n'y a qu'à voir l'intégration de la Gaule dans l'Empire romain. Les romains ont définitivement bouleversés la culture gauloise sans avoir eu recours à une migration massive de populations latines. On supplante en partie l'élite indigène, on prend en "otage" les enfants de l'élite indigène en les renvoyant à leurs parents à l'âge adulte après avoir été romanisé et avoir servi dans l'armé... et l'on romanise alors progressivement des territoires entiers. Sans compter que lorsqu'une identité politique et culturelle forte se développe les commerçants, les négociants, la population désirant vendre et acheter finissent par adopter la langue de l'élite comme langue véhiculaire (
ce qui est vrai dans l'Empire romain... mais ne l'était sans doute pas lors de la diffusion de la culture celte adoptée par des peuples sans unités entre elles).