Depuis longtemps, on se demande de quelle nature a été l'immigration bretonne en Armorique.
Était-ce principalement celle d'élites, ou était-ce bien plus...
A défaut de traces archéologiques, et des textes historiques, toujours sujet à caution, les analyses ADN peuvent être un nouveau moyen de relancer le débat.
Un étude est sortie en juin 2015, sur les populations de l'Ouest de la France (sur l'autosomal, bien plus intéressante que sur les haplogroupes):
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4795055/Et il apparaît assez nettement, qu'il y a une différence entre d'une part, 3 département bretons qui sont le Finistère, les Côtes d'Armor et le Morbihan, et d'autre part, les deux autres départements bretons, l'Ille et Vilaine et la Loire Atlantique.
Cela correspond en gros à l'implantation de la langue bretonne, dans l'ouest de la péninsule.
Ainsi, on a une correspondance entre la génétique et la langue.
On peut conclure que l'immigration en Bretagne des bretons des Îles a été massive et importante, et qu'elle s'est fait, comme on le supposais déjà, dans les diocèses aux saints Bretons.
Cet impact génétique peut être du également, à une quasi-désertification de l'Ouest de la Bretagne, car avant ces migrations, l'Armorique subit une grave crise économique. L'Armorique n'est plus la plaque tournante vers la Grande-Bretagne. Désormais les liaisons se font principalement par l'axe Rhone-Nord de la France.