J'ai lu çà et là que la Gaule dite chevelue était déjà largement déboisée par les Celtes, excellents agriculteurs. De plus, avec les rendements de l'époque, dix fois inférieurs aux nôtres, il fallait de la surface...
La forêt regagne après les Invasions, et les grands défrichements et essartages reprennent au XIe-XIIe.
Colbert lance les premières lois de protection des forêts, et selon l'habituel poncif, la forêt de Tronçais aurait dû permettre de construire la marine royale de l'an 2000.
Il n'empêche que si on regarde les tableaux du XVIIe-XVIIIe, comme les tapisseries du XVe, on peut remarquer que les arrière-plans montrent des collines nues et des arbres isolés. Cf Le Nain - Paysans dans un paysage par exemple.
On considère habituellement que le boisement de la France est minimal peu avant 1830, quand la Révolution industrielle commence en grande partie avec le charbon de bois
La forêt va recevoir un nouveau coup de fouet sous le Second empire, tout le monde connaît la forêt des Landes mais c'est aussi l'origine des grands enrésinements du Haut-Beaujolais par exemple. Le préfet de l'époque écrivait : "Les sommets nus, décharnés, attristent la vue... les parcelles ne donnent qu'une maigre récolte de seigle et restent ensuite frappées plusieurs années de stérilité".
Ensuite, ce sera la déprise agricole qui ouvre aussi la voie à des enrésinements, peupleraies... Forêts qui n'en ont vraiment que le nom par ailleurs, mais c'est un autre débat.
Pour ce qui est de la vraie surface boisée et du visage de la Gaule dite chevelue, il faut écouter la palynologie