Dhu Shara a écrit :
Si je comprends bien et concernant les institutions politiques à Carthage, on ne peut parler de période punique authentique et de période héllenistique.
Je crois en effet que de telles appelations seraient inapropriées. Si l'on veut découper l'histoire carthaginoise en différentes périodes, il vaut mieux s'en tenir à des critères strictement puniques.
Dhu Shara a écrit :
L'influence de "l'héllenisme" fut-elle limitée aux autres aspects de la culture, sans incidences notoires sur les formes du pouvoir?
Sur l'évolution du pouvoir, elle s'explique sans doute bien davantage par les convulsions de la société carthaginoise que par une très hypothétique influence héllénique.
L'héllénisme influença sans doute, culturellement parlant, bon nombre de "grandes familles" puniques. C'était notamment le cas des Barcas.
Il y eu de plus une influence au niveau de l'art militaire. Les armées puniques étaient essentiellement composées de mercenaires, dont un nombre non négligeable de Grecs. Lorsque les Romains débarquèrent en Afrique durant le premier conflit punique, ce fut un
condottiere spartiate, Xanthippe, qui réorganisa -sur le modèle de la phalange- l'armée carthaginoise. S'ensuivirent des succès qui permirent de refouler les légions à la mer.
Dhu Shara a écrit :
Au fait, dans quelle langue fut rédigé le traité d'amitié entre Hannibal et Philippe V de Macédoine?
Tout simplement en grec et en punique. Les divinités de chacun des signataires étaient pris à témoins par ces derniers, afin de placer sous leur patronnage la fermeté des engagements pris (lesquels, on le sait, ne furent guère suivis d'effets). Par ailleurs, Hannibal maîtrisait parfaitement le grec. Il avait eu des précepteurs héllènes.