kipling a peut-être un peu de retard sur la recherche, vous ne pensez pas?

Vercingetorix est un mot "transparent " en latin "uper cingetorum rex" le roi des grands guerriers ou bien le grand roi des guerriers .Pour moi cela ressemble plus à un surnom qu'à un vrai nom :avait-il été nommé comme cela à sa naissance ? J'en doute,je crois que l'on ne saura jamais son véritable nom.....

Je ne sais pas exactement à quoi vous faites allusion ni à la période considérée, mais ce que vous écrivez ne correspond pas à ce que nous savons des Celtes / Gaulois.

Je ne connais pas, en latin, le mot "uper". Vous vouliez dire "super", qui signifie "au-dessus" ?
Et je ne trouve pas le nominatif du mot ("cingetus ?) dont est décliné ce génitif pluriel "cingetorum"

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Amédée Thierry et Michelet considéraient que "ce nom de Vercingetorix...comme le titre de la magistrature suprême qu'il avait revêtue à la tête de la Gaule soulevée" '(Camille Jullian - Vercingétorix - 1901). Ainsi, ces deux auteurs utilisaient l'expression " le vercingetorix". Mais Jullian défend la théorie que celà était son nom, prenant pour preuve les diverses monnaies au nom de Vercingetorix découvertes depuis 1837. D'après lui, ce nom lui aurait été donné dès sa naissance.
Christian Goudineau ("le dossier Vercingétorix" - 2001) reprend cette même théorie. Je crois qu'elle a été unanimement adptée depuis Camille Jullian.

Mais Brennus était le nom d'une fonction, et pas un patronyme, n'est-ce pas ?

Peut-être, mais pour moi la question n'est pas tranchée, malgré le fait que cette opinion soit très colportée sur le net (j'y ai même vu la phrase " Brennus ou Brenn. - Nom celtique qui s'appliquait à tout chef gaulois" !).
L'idée vient que les 2 premiers chefs gaulois connus portaient ce même nom (avec la justification Brenn veut dire chef). Ce n'est évidemment pas une raison suffisante : on connait également 2 chefs nommés Cingetorix + 1 nommé Vercingetorix, ce qui ne suffit pas à en déduire que c'est forcement le nom d'une fonction.
Retournons donc aux sources des auteurs (modernes) crédibles. Je n'ai pas relu toute ma bibliothèque, mais :
X Delamarre (Dictionnaire de la langue gauloise) :
[ "branos" 'corbeau' : "bran" en vieil irlandais, gallois, cornique, breton = corbeau.
Le mot sert dans ces langues à former des Noms Propres où il désigne métaphoriquement ' le guerrier, le chef']
Cette explication tend à me faire pencher plutôt pour un Nom Propre.
Voir également viewtopic.php?f=39&t=10530&hilit=brennus

Vercingetorix est un mot celte et en aucun cas latin . Ver signifie grand, supérieur... Cingetos veut dire guerriers et rix roi. Ce qui nous donne le grand roi des guerriers. C'est le seul Celte connu à porter ce nom. Mais c'est également le seul connu qui ait voulu unir les tribus. On peut donc y voir un titre inconnu jusque là et qu'il se donnerait pour montrer vers quels sommets il veut aller. On pourrait peut-être y voir un nom semblable (bien que n'ayant aucun rapport) avec le titre shahan shah qui plaçait les souverains iraniens au-dessus des autres princes et rois de moindre importances.

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Pas exactement. César mentionne deux Cingetorix (dont un dans l'île de Bretagne me semble-t-il); La seule originalité est ce "ver-" intensif initial. Curieusement le cousin de Vercingétorix présente la même originalité : Vercassivellaunos ("très général du combat"), et on connaît par ailleurs plusieurs Cassivellaunos.
Les deux cousins sont les seuls à présenter un "Ver" intensif devant un nom connu par ailleurs. J'y voit là, plutôt que la marque de leur destin glorieux, (ou que le titre fumeux de leur fonction), l'empreinte de l'immodestie de Celtillos, père de l'un et oncle de l'autre.

Signalons enfin que l'onomastique gauloise est particulièrement descriptive. Ainsi on a Orgétorix (roi des tueurs) que, curieusement, personne n'a rapproché d'un nom de fonction, tout comme pour Eporedorix (roi des conducteurs de char).
Ces noms exaltent des vertus guerrières (Epomaros - grand cavalier). Ils peuvent aussi évoquer des divinités (Gobanitios, Dumnorix, Divitiacos ou Deiotaros), ou des qualités moins guerrières mais utiles à l'exercice du pouvoir politique (Luernos, Galba)