Citer :
de nombreux méditerrannéens se sentent plus en famille entre eux qu'avec un "étranger" venant de l'extérieur de cette zone géographique.
Outre cette sensation d'appartenance (chez certains habitants du pourtour méditerranéen) à une zone géo-culturelle commune, j'ai constaté (à un niveau encore plus profond) que deux Français ayant résidé comme "
minoritaires" à l'étranger (fût-ce dans des pays étrangers de continents très différents) partageaient entre eux des valeurs et des mentalités communes (ouverture d'esprit, tolérance des différences constatées chez l'autre, patience...) qu'ils avaient du mal à retrouver chez des Français métropolitains n'ayant jamais voyagé (ou plutôt, ayant peut-être voyagé comme touristes ou contractuels, mais pas comme résidents de façon prolongée). Se sentir étranger minoritaire au sein d'une société très différente de la sienne propre est une expérience à mon avis irremplaçable et éminemment souhaitable pour quiconque essaie d'y voir un tout petit peu plus clair dans les rapports entre les personnes individuelles et les peuples.
A ce propos, j'ai toujours apprécié la pertinence de celui qui a déclaré un jour
"Quand on revient d'un pays étranger où on s'est rendu pendant huit jours, on écrit un article ; quand on y a passé trois mois, on écrit un livre ; et quand on y a passé dix ans... on se tait!".