Parler de Terreur blanche est à mon avis totalement abusif, comparée à la Terreur républicaine.

La différence fondamentale, c'est que la Terreur elle fût organisée au plus haut sommet de l'état et concernait l'ensemble de la population. Tout citoyen étant un suspect potentiel.

Ladîte "terreur blanche", pourrait à la rigueur être comparée à l'épuration de 45.

Le terme de terreur est à mon avis une manière d'exonérer, du moins de relativiser la réelle Terreur que fût celle de 93.

le terme terreur blanche est certainement un peu décalé quand on sait ce qui s'est passé en 1793 mais elle n'en est pas moins affreuse pour autant. Je ne pense pas qu'on l'ait appelée comme cela pour exonérer LA Terreur de 93, il suffit de faire une ou deux recherches sur internet et on se fait sa propre idée.

Il faudrait d'abord chercher dans des ouvrages sur la Révolution et la Restauration avant de passer par internet, qui ne livre pas grand chose, en fait.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

On pourrait peut-être en parler à propos de la guerre de Vendée au vu des atrocités commises dans les deux camps mais pour la Restauration si ma mémoire est bonne il y a bien évidemment eu des morts mais pas une chasse à l'opposant systématique,massive et se terminant par son éxécution ; de plus le gros de l'opération a été limité à 1815.
Cça me paraît beaucoup plus être une série de règlement de comptes,l'assouvissement d'un désir de vengeance après des années de guerre,la réaction du pouvoir suivant.

Il est vrai que la Terreur blanche est très peu étudiée et peu parlée en classe (bizarre)

La différence avec celle de la République, c'est que Louis XVIII essaya de la contrôler et demanda aux préfets de ne pas trop appliquer les lois sortant de la chambre ultra.

Mais bon légalement, tout comme l'épuration de 45 ce fut illégal, on ne peut pas faire des lois sur des actes commis avant.

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"La France n'est plus qu'un simple simulacre. On ne peut plus parler de déclin, ni de décadence. Nous sommes devant la mort et la disparition." Jean de Viguerie

Dans tous les messages que j'ai lu, je ne suis pas sûr que vous ayez fait le distinguo entre la terreur blanche, et la terreur blanche légale. La terreur blanche est d'abord anarchique, vengeresse, non étatique, en réaction des cents jours. La terreur blanche légale se mettra en place aprés, sous l'impulsion de la chambre ultra, elle créera des tribunaux d'exceptions, et aura pour but d'apaiser la société civile, même si elle sera elle même marquée par ses excés. Quelqu'un l'a déja fait, mais je reprend aussi le parallèle avec 45. Dans un premier temps, Vendetta sociale anarchique( exécutions sommaires, pendaison, tonte des femmes), et en ensuite, sous l'impulsion du gouvernement provisoire de De Gaulle, une répression davantage institionnalisé, moins brutal, et qui visait à ne pas déchirer le pays, et à apaiser les vendettas partisanes.

Tout ça relève de la casuistique. Quelles sont les fondements juridiques de ce que vous appelez la terreur légale. Quels sont les lois qui sont mises en oeuvre ? Quels sont les droits de la défense ? Quels sont les peines ? Est-ce que cela mérite le terme de terreur ?

Il va falloir que je me penche là dessus, j'avoue mon ignorance.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Effectivement, il y a eu Terreur légale après l'élection de la chambre introuvable. Selon l'expression de la Bourdonnaye, il s'agissait de répandre quelques gouttes de sang pour en éviter des torrents. Quelques lois illustrent cette esprit de revanche: loi de sûreté générale, loi sur les cris et écrits séditieux, rétablissement des cours prévôtales, loi d'amnistie (prétexte à lister les exceptions). C'est sous cette seconde Terreur qu'a été tué le maréchal Ney.

-Max Stirner-

Merci Max Stirner pour ces détails,

Ce que j'écrivais sur la terreur légale ne rélevait en rien de la casuistique. Je parle de faits que j'ai étudié, certes pas dans le détail, mais dont je suis certain de leur véracité historique. Je n'ai jamais pensé que l'Histoire était une science inexacte, approximative, ou pire, philosophique ou politique, avec une belle citation à la fin de mes raisonnements. J'écris ce que je sais, et si j'ai un doute, un historien doit avoir beaucoup de doutes, j'en vous en ferais humblement part.