Imperium a écrit :
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Napoléon est aimé, admiré et craintif tantot en France tantot en Europe à son époque
aujourdhui les gens adorent faire la polémique et l'amalgame a la "con" (surtout les medias) parce qu'il a fait ci ou ca alors que ce n'est pas lui qu a déclaré la guerre en Europe il n'a fait que défendre la france et son idée
malheureusement peu de francais savent ca ..... Napoléon est plus populaire à l'étranger qu'en France, étonnant !
Tout à fait d'accord avec vous...
Ba nul n'est prophète dans son pays, c'est vieux comme le monde, et faut relativiser, il y a peu j'ai discuté avec quelqu'un qui se rappellait du bicentenaire de la naissance de Napoléon (1969), il me disait à quel point on avait fété le "grand homme", le concert de louange en France était à la limite de la propagande d'ailleurs.
La vérité d'une époque n'est pas la vérité immuable, le vent tournera et retournera pour Napoléon et pour les autres.....
De nos jours certains personnages historique ont "la carte" sacrée et intouchable, malgré bien des casseroles qu'on escamatote (en tout cas qu'on retient pas vraiment), d'autres sont vilipendés alors qu'il en ont pas fait beaucoup plus.
Le problème c'est quand les personnages historiques deviennent les enjeux des querelles idéologiques contemporaines, cela fausse l'analyse forcement.
C'est vrai qu'en France on passe plus souvent d'une extrème à l'autre peut etre, car les querelles idéologiques sont sans doutes plus vives qu'ailleurs, et les personnages historiques sont les otages de tels ou tels débats.
De nos jours par exemple De Gaulle est une "vache sacrée" à gauche comme à l'extrème droite tout le monde s'y réfère, et les médias n'oseraient troubler ce consensus, cela ne fut pas toujours la cas, loin de là, et cela ne le sera sans doute pas toujours.
Rappellons-nous ce que disaient certains sur De Gaulle dans les années 50, 60 et 70.
Napoléon a eu et aura ses bonnes et ses mauvaises périodes lui aussi.
A l'étranger l'analyse est plus lucide sur les uns ou sur les autres car il n'y a pas d'enjeux politiques autour. Moins d'hagiographie ou de lynchage, les deux mouvements procèdent de la meme logique d'ailleurs, une logique partisanne qui ne colle pas avec l'histoire.
Pour la popularité, le mythe, Napoléonien, il ne faut pas oublier, je pense, la dimension romantique, tragique, qu'on retrouve chez (le contestable et adulé) Che Guevarra, chez Marie-antoinette, Jeanne d'Arc et tant d'autres etc.....
La dimension martyr, épopée ou l'on passe de l'anonymat à la lumière, à l'apothéose, avant de sombrer dans un "crépuscule des dieux", cela fascine toujours.
Bien sur l'héritage de Napoléon ne se résume pas à cet aspect psychologique, je ne réduis pas son mythe à cet angle, c'est juste un explication supplémentaire qu'on donne peut.
A mon avis Napoléon a mis en scène "son martyr" dans ce but (mémorial etc...), son intelligence et sa culture lui faisait sentir ce phénomène, c'est sa dernière bataille et sans doute une de ses plus grandes victoires.
A si Napoléon était mort en vieux monarque bourgeois perclus par la goutte, laissant une dynastie viable.
A si James Dean était mort à 80 ans dans sont lit