Je dirais plutôt loi Jourdan en 1798, Loi Gouvion St Cyr en 1818 (qui rétablit en gros la loi Jourdan), loi Soult en 1832.
Les lois de 1818 et 1832 reposent sur un principe : l'armée est composée de volontaires (comme le prévoit la charte) mais en cas de pénurie de volontaires, on appelle des jeunes par tirage au sort (peu nombreux car pour les mauvais numéros la contrainte est très forte avec un service de 7 ans). On devait appeler environ 20% d'une classe d'âge.
Ce système est fortement défendu par les chefs militaires qui ne veulent pas que l'armée perde trop de temps à former des soldats on vit dans le mythe du vieux soldat, expérimenté, endurci et endurant qui pourra balayer sans difficultés une armée de p'tis jeunes inexperimentés. Evidemment 1870 démontrera le contraire et débouchera sur la loi de 1872.
Je précise que l'expérience n'est pas tant celle de la tactique militaire ou de l'usage des armes mais plutôt l'adptation à un mode de vie pénible : en l'absence de logistique correcte, le soldat doit savoir vivre, dormir, manger, coudre, se soigner (et soigner ses camarades) avec les moyens du bord...c'est le "service en campagne".
Le remplacement était permis jusqu'en 1855 date à laquelle Napoléon III crée "l'exonération" : les appelés peuvent verser une grosse somme dans une caisse publique qui sert à payer les primes d'engagement des volontaires supprimant ainsi l'odieux marché d'hommes (très contesté pour des raisons morales).
|