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Message Publié : 03 Déc 2009 8:24 
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Hérodote
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Inscription : 03 Déc 2009 8:21
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Bonjour,

je découvre avec admiration ce forum et je me permets d’ouvrir cette discussion, quoique je ne sois pas historienne.
En effet, je prépare une thèse en littérature française ; dans le cadre de mon travail, je dois analyser certains textes qui présentent des allusions politiques. Pourriez-vous m’aider à les décrypter ?

Villenave, dans un article sur Amand Bazard, dans la Biographie universelle, en 1834, écrit ceci :
« Le saint-simonisme dut sa première vogue à l’amour des nouveautés, et à la lassitude simultanée des doctrines politiques et littéraires qui jetèrent le tumulte anarchique dans les rues, les novateurs dramatiques sur la scène, et le genre frénétique dans la poésie et dans les romans. »
Quelles sont les "doctrines politiques" qui sont évoquées ici ?

Je vous remercie d’avance de l’aide que vous pourrez m’apporter !


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Message Publié : 03 Déc 2009 13:53 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 06 Nov 2009 8:50
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Bonjour,

à mon avis l'auteur n'est pas intellectuellement honnête (ou alors très léger ou pas au courant) et ce qu'il appelle "doctrine politiques et littéraires" n'existe pas, c'est pour cela qu'il ne peut les nommer. C'est une vue de l'esprit, c'est une façon de rassembler sous une même étiquette tout ce qu'il n'aime pas dans tous les domaines.

C'est un peu comme si on écrivait: "asssez de ces endoctrinés qui mettent le désordre partout et produisent un cinéma nul" ou encore "on voit bien l'idéologie qui est derrière les dernières émeutes et rabaisse la qualité de la production culturelle". Dans les deux cas, il n'y a ni doctrine , ni idéologie, c'est "bidon", on a juste réussi à tout mettre dans le même sac sous le prétexte fallacieux d'une doctrine imaginaire qui serait à l'origine de tout.

Amicalement


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Message Publié : 03 Déc 2009 16:19 
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Hérodote
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Inscription : 03 Déc 2009 8:21
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Merci pour votre réponse, très convaincante.

Je me permets de vous poser alors une autre question —la dernière.

En 1836, l'auteur des Deux Bourgognes (un recueil d'études), parle d'une poésie "qui blasphème l'opulence pour consoler la misère". Ce commentaire porte sur un poème de Jean Reboul qui oppose les deux tableaux du luxe et de la misère, et se conclut ainsi :
"Alors du cœur saignant l’indignation folle
Comme remède encor prescrirait le poison,
Et ne sait si la pique avec la carmagnole
Dans son rêve sanglant avait tort ou raison."
Est-il légitime ici de parler de républicanisme?

Plus généralement, auriez-vous un ouvrage à me conseiller sur la période, qui se concentre non pas sur l'histoire événementielle, mais sur l'histoire des idées politiques (doctrines, idéologies)?

Encore une fois, merci!


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Message Publié : 04 Déc 2009 12:13 
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Hérodote
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Inscription : 12 Mai 2007 13:42
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Bonjour,

Pour répondre à la première allusion. Il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'une critique du libéralisme et du romantisme associés. Un journal, "le Globe" prenait la défense des deux mouvements, notamment lors de la bataille d'Hernani. Ce journal devient Saint-Simonien après la Révolution de 1830.


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Message Publié : 09 Déc 2009 19:33 
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Inscription : 09 Déc 2009 18:48
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Bonjour à vous!

Je viens de m'inscrire à ce forum et je vois directement un sujet que j'ai abordé puisqu'il s'agit entre autre du Saint-Simonisme.
Ce thème est extrèmement compliqué et je dois avouer que j'ai assez souffert en Master.

Définir le saint-simonisme est difficile, à la hauteur de la complexité du mouvement. Son étude se révèle être délicate car le mode d'investigation des historiens est comme dans bien souvent des cas, indissociable des partis pris culturels et politiques qui puisent leurs fondements dans la conjoncture de l'époque.
Saint-Simon et ses disciples ( dont Saint Amand Bazard ) constituent une sorte de nébuleuse influençant un certain nombre de courants parmi lesquels le marxisme, l'anarchisme, le positivisme d'Auguste Comte et le libéralisme.

Je ne suis très d'accord avec le message de Durand en ce qui concerne l'analyse de votre phrase!

Les saint-simoniens selon la volonté du maitre veulent finir la Révolution Française, établir une société stable et mettre fin à la lutte du possedant et du possédé, ce que Marx reprendra et appelera plus tard la lutte des classes.
Après la mort de Saint-simon le première journal saint-simonien est publié sous le titre
du Producteur qui ne se réclame pas saint-simonien avant 1826 il me semble.
Si, sur bien des sujets économiques, les saint-simoniens reprennent les travaux d'économistes libéraux français comme jean Baptiste Say, Adolphe Blanqui et britaniques tels que Adam Smith ou encore Ricardo, leurs positions s'éloignent sensiblement des fondements philospohiques du libéralisme ( la philosophie des lumières, libérale, est dépassée par le positivisme de Saint-Simon).
L'économie politique devient une arme nouvelle dans l'analyse de la société aussi bien chez les libéraux idéologues que chez les saint-simoniens. L'idée commune d'augmenter le bien être des nations est supplantée très vite par les moyens d'y accéder.

A l'individualisme libéral commence à s'opposer le "collectisme" saint-simonien préfiguration du socialisme de Marx.
Le consensus Libéral/saint-simonien dure entre 1825 et 1826 date à laquelle les économistes libéraux individualistes quittent la rédaction du journal.

La période du Producteur correspond à une étape transitoire pendant laquelle le courant saint-simonien reste globalement en accord avec les libéraux dans l'analyse des difficultés d'une époque postrévolutionnaire.
Cependant, les remèdes proposés sont philosophiquement différents, d'où cette situation insolite.
Le Producteur regroupe libéraux et saint-simoniens mais on assiste à des frictions entre Cerclet et les rédacteurs du Globe (alors libéral) de Benjamin Constant. Le Globe deviendra saint-simonien bien plus tard...

Pour résumer, entre 1825 et 1830 nous assistons donc à une scission dans l'opposition progressiste ( face aux ultras conservateurs ) entre libéraux individualistes héritiers des lumières et libéraux "collectistes" fondant leurs analyses sur une philosphie positive " plus scientifique" que les vieilles idées pré-révolutionnaires...

Je ne suis pas vraiment rentré dans les détails mais si vous le voulez nous pourrons plus discuter sur le sujet.

Amicalement à tous...


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Message Publié : 10 Déc 2009 9:03 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 06 Nov 2009 8:50
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Bonjour Trialph,

je cite:"
Plus généralement, auriez-vous un ouvrage à me conseiller sur la période, qui se concentre non pas sur l'histoire événementielle, mais sur l'histoire des idées politiques (doctrines, idéologies)?

"Les Saint-Simoniens, le Prêtre et l'Artiste "
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... =standard&

Je donne mon opinion personnelle. A mon avis, zigomar92 mais trop l'accent sur le "politique" dans sa définition du saint-simonisme: je le cite :"indissociable des partis pris .. politiques" , " influençant un certain nombre de courants parmi lesquels le marxisme..", "conservateurs" , "préfiguration du socialisme de Marx" etc .. Personnellement, je mettrais plus l'accent sur la pensée philosophique définissant le saint-simonisme : rationalisme ,esthétique , art , religion, etc ..

A mon avis, l'expression "des doctrines politiques et littéraires" montre que souvent on ne dissocie pas dans la pensée de Saint-Simon une vue politique de son fondement philosophique. A mon avis l'expression "allusions politiques" se rapporte plus au "jeu politicien" qu'à la pensée philosophique même si celle-ci inclus une réflexion sur le monde politique.

Amicalement


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Message Publié : 10 Déc 2009 19:29 
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Inscription : 09 Déc 2009 18:48
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Chère Durand et chère Trialph,

Comme je le disais, je ne suis pas rentré dans les détails.
J'ai globalement répondu à la question qui était
"Qu'elles sont les doctrines politiques évoquées ici?". Il est vrai cependant que je suis pas rentré au coeur du fondement de la philosophie saint-simonienne.

Je ne suis pas spécialisé sur les rapports entre saint simonisme et l'art qu'il soit littéraire où pictural en rêgle général.
Il existe quelques textes également dans le journal le Producteur disponible sur le site Gallica de la BNF.
Permettez moi d'occulter ce thème que je ne maitrise pas en espérant qu'une personne ayant étudié ce sujet vienne nous renseigner.

En ce qui concerne mon premier désacord avec vous cher Durand, il ne porte pas sur votre opinion que je respecte totalement mais plutôt sur votre méthodologie à savoir faire partager cette opinion qui me parait être hors contexte. Mon opinion comme la votre importent peu dans l'analyse de ce petit texte.

A l'inverse je suis en accord avec vous, il y a des manquements dans mon intervention.
Vous avez totalement raison "on ne dissocie pas dans la pensée de Saint-Simon une vue politique de son fondement philosophique" puisqu'elles font parties d'une science humaine générale qu'on s'évertue à sectionner en matières cloisonnées (Histoire, Philosophie, Art, Science Politique etc...)
En partant de ce postulat, l'expression "allusions politiques" se rapproche autant du "jeu politicien" qu'à la pensée philosophique, économique, artistique, sociologique, littéraire puisque tout se regroupe autour de cette nébuleuse des sciences humaines.

Je vais essayer ( dans la limite de mes connaissances ) de résumer les fondements de la pensée philosophique saint-simonienne.
Elle s'articule dans une large mesure autour du positivisme philosophique théorisé par Saint-Simon.
Selon Sybil de Acevedo (Auguste Comte, la manufacture, collection "qui êtes-vous", 1988), le positivisme est une philosophie, une politique et une morale.

-Il est un système politiques au sens où hobbes a montré quels étaient les problèmes de l'organisation de l'Etat, à savoir: l'obéissance des citoyens d'une part et leur représentation d'autre part.
- Il est une morale au sens de la formule Kantienne "Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle"
- Enfin il est une philosophie dans le sens où il désigne un système général des conceptions humaines.

Du début de l'Empire à la Restauration, Saint-Simon se consacre à une réflexion philosophique visant à refonder "l'encyclopédie" sur des bases post-révolutionnaires, POSITIVES, organisatrices et non plus critiques.
Dans Introduction aux travaux scientifiques du XIXème siècle , il poursuit son analyse de la Révolution et déclare que " Les révolutions scientifiques suivent de près les révolutions politiques". Il se propose de mettre en théorie la situation transitoire entre une société féodale en agonie et une société industrielle longue à se construire.
Cette étude des fondements de la Révolution et l'évolution future de la société est la clé de voute de cette philosophie positive qui va influencer toute la sociologie d'Auguste Comte et le positivisme des disciples saint-simoniens dans les années 1825-1830.

Il s'agit bien entendu d'un résumé
Pour la bibliographie, je donnerai quelques pistes dans un poste ultérieur.

Amicalement


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Message Publié : 10 Déc 2009 21:16 
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Thucydide
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zigomar92 a écrit :
Du début de l'Empire à la Restauration, Saint-Simon se consacre à une réflexion philosophique visant à refonder "l'encyclopédie" sur des bases post-révolutionnaires, POSITIVES, organisatrices et non plus critiques.
Dans Introduction aux travaux scientifiques du XIXème siècle , il poursuit son analyse de la Révolution et déclare que " Les révolutions scientifiques suivent de près les révolutions politiques". Il se propose de mettre en théorie la situation transitoire entre une société féodale en agonie et une société industrielle longue à se construire.
Cette étude des fondements de la Révolution et l'évolution future de la société est la clé de voute de cette philosophie positive qui va influencer toute la sociologie d'Auguste Comte et le positivisme des disciples saint-simoniens dans les années 1825-1830.

Il s'agit bien entendu d'un résumé
Pour la bibliographie, je donnerai quelques pistes dans un poste ultérieur.

Amicalement

Il est d'ailleurs considéré comme l'une des figures majeure parmi les socialistes utopistes pour la précision du courant.


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Message Publié : 10 Déc 2009 21:57 
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Inscription : 09 Déc 2009 18:48
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Il est surement le "fondateur des fondateurs" (pour reprendre l'expression du spécialiste Pierre Musso) des théories socialistes.
Il est à noté que l'expression socialisme utopique est établie par Karl Marx en opposition à son Socialisme scientifique théorisé à travers le Capital


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Message Publié : 10 Déc 2009 23:36 
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A tous,

Si on se fonde sur la structure de la phrase, l'expression "des doctrines politiques et littéraires" ne se rapporte pas au Saint-Simonisme mais aux mouvements qui l'ont précédé et dont il a pris la place... en tant que "nouveauté". Je pense donc que vous faites fausse route.


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Message Publié : 11 Déc 2009 13:44 
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Inscription : 09 Déc 2009 18:48
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Je ne pense pas que nous fassions fausse route. Qu'il manque des éléments sur ces doctrines c'est évident .
Au niveau Méthodologie je pense que nous essayons tous de bien comprendre et décrypter l'ensemble du texte de Villenave sur Bazard et les saint-simoniens pour pouvoir répondre à la question finale.
Cela suppose de répondre à certaines questions.
1/ qui étaient les saint-simoniens?
2/ Quelle est leur philosophie?
3/ Quel est le contexte politique de l'époque?

Le sujet est très vaste, presque rhizomatique.

Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave (1762-1846), d'après ce qu'il en est dit est un libéral modéré que nous pouvons appelé Doctrinaire. En tout cas, il se rapproche bien de ce mouvement.
Qu'est ce qu'un Doctrinaire?

L'origine du mot fait l'objet de débats encore maintenant. c'est en 1816 au milieu de débats exaspérés par les références aux " principes", "théories" et "doctrines" dans le Discours de Royer-Collard et de ses collegues qu'un député remarque avec mépris: " voilà bien nos doctrinaires". Royer-Collard, Guizot, Rémusat, Broglie, Barante, Jordan et même Madame de Stael sont des figures emblématiques de ce premier mouvement libéral Post-Révolutionnaire.

Revenons maintenant sur le contexte de l'époque:

La Restauration offre des débats très importants entre les partisans de l'ancien régime, ceux de la monarchie constitutionnelle et les radicaux qui veulent poursuivre la Révolution.
L'héritage de la Révolution rend la situation complexe: 1789 est noble mais a dévié sur la terreur de 1793-1794. D'ailleurs Villenave n'est pas passé loin de la guillotine à cette période. En rouvrant le débat sur la légitimité des principes de 1789, la Restauration devait arriver à un accommodement sur les épisodes violents de la Révolution.
La tache des libéraux Postrévolutionnaires dont les doctrinaires est d'absorber le choc produit par 1793 et de clore cette Révolution.
Ils défendent les principes de 1789 et les libertés civiles garanties par la déclaration des droits de l'Homme: liberté politique et liberté d'association. Le défi pour les libéraux était de trouver les meilleurs moyens de protéger et de défendre les institutions et les intérets de la nouvelle France face au désir de vengeance d'une part de l'aristocratie, à la résurgence du clergé et à l'impatience des révolutionnaires.
Les doctrinaires sont défaits et disparaissent en 1823. Tous de Manuel à Royer-Collard se sont opposés à la guerre d'Espagne. La loi du double vote effectuée Par Villèle ruine les derniers espoirs des Doctrinaire.

Peu après, une nouvelle génération de libéraux arrive. Elle possède ses maitres passés par le courant Doctrinaire. Une mutation s'est opérée et rend impossible la poursuite de la politique de 1824. Elle subit l'influence de la pensée allemande et puise chez Kant et Hegel la conviction que le XIXème siècle bourgeois à pour vocation de clore l'histoire. Elle réflechit au modèle américain de société libérale et s'interesse aussi à la leçon de l'économie politique du libéralisme anglais...

Hypothèse:

C'est à ce moment qu'apparait le mouvement Saint-Simonien et sa vision positive.
Tout comme les doctrinaires et Villenave mais pas pour les mêmes raisons, le saint-simonisme veut cloturer la Révolution. Il est donc normal qu'une personne ayant été en prison sour la terreur observe de manière bienveillante Bazard et le courant saint-simonien même s'il n'existe plus en 1834.
Nous voyons bien en filigrane la volonté de combattre d'une part les idées conservatrices ultra Royalistes, d'autre part la philosophie des lumières pré-révolutionnaire.

Amicalement


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Message Publié : 11 Déc 2009 14:19 
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Inscription : 09 Déc 2009 18:48
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doctrines politiques et littéraires

Je suppose qu'au niveau litterature, notre auteur doit faire référence à certains grand écrivains romantiques comme Chateaubriand ( député ultra-Royaliste à l'époque) et Victor Hugo
( conservateur également à cette époque ) avec sa pièce Hernani (1830 )


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Message Publié : 11 Déc 2009 21:27 
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Victor Hugo est alors conservateur en politique mais novateur en matière artistique. Il plaide dans sa préface à Hernani pour la "liberté dans la création". Les "novateurs dramatiques" sont donc bien surement les romantiques, en particulier Hugo. Quant aux "doctrines politiques", le profil de l'auteur peut effectivement nous renvoyer à l'ultracisme, le "tumulte anarchique jeté dans les rues" renvoyant peut-être à la révolution de 1830 provoquée par la politique de réaction menée par Polignac. Quant à Manuel, il n'était pas un doctrinaire. Et je ne pense pas que l'on puisse dire que le courant doctrinaire ou tout simplement "constitutionnel" s'efface en 1823, il suffit de voir ce que sont devenus ses animateurs sous la monarchie de juillet. Comme je le disais dans mon premier post, il faudrait un peu se pencher sur "le Globe", tour à tour journal des libéraux puis des Saint-Simoniens. Des doctrinaires comme Guizot ou Duvergier de Hauranne y ont collaboré.


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Message Publié : 11 Déc 2009 23:08 
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Inscription : 09 Déc 2009 18:48
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Localisation : Nanterre (92)
Vous avez raison de préciser que Manuel n'était pas Doctrinaire, effectivement, il faisait plutot parti des libéraux très anticléricaux sorte "d'extrème gauche" libérale. En ce qui concerne la pensée Doctrinaire générale, je persiste à dire qu'elle disparait après 1824 ce qui ne veut pas dire que les anciens doctrinaires ne continuent pas à agir au sein d'une nébuleuse libérale très variée mais soudée jusqu'en 1830. Les hommes restent mais les idées mutent.

En ce qui concerne le Romantisme:

"L'Etat d'âme commun à tous les artistes romantiques confrontés à leur destin de créateur se traduit par une inquiétude profonde qui contraste avec l'optimisme " (Francis Demier: La France du XIXème P143)

"Le profil de l'artiste connaît alors une métamorphose. [...]Le discours romantique exprime la frustration et l'inquiètude d'une jeune génération confrontée à une société bloquée..." (P148)

Les Rapports entre libéraux et Romantiques:

"Au tournant de 1820, pour tout le mouvement libéral, le romantisme est l'expression intellectuel d'une société de privilège, une litterature décadente et obscurantiste." (Rendez-vous Page 154 pour plus de précisions ).

Toute une partie de ce livre traite du Romantisme dans toutes ses formes, politiques, artistiques...
Entre la page 137 et 160.

Je pense que Trialph peut commencer à y voir un petit peu plus clair!
En tout cas Nous avons fait notre possible.

Amicalement à Tous


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