l'issue était déjà connue dès le départ.

Personellement je reste très choqué par la brutalité employée jusqu'à la fin du XIXè siècle par les armées régulières que ce soit dans le cadre des conquêtes coloniales ou des diverses guerillas européennes. Cette brutalité (qu'une organisation comme le FIS algérien pratiquait encore sans complexe il y a 10 ou 15 ans) nous semble aujourd'hui insupportable.

Le hic , c'est que c'est aux seuls conquérants européens qu'on reproche ces violences: comme souligné plus haut, la domination ottomane n'est jamais mise en cause (les troupes ottomanes, sous le nom de turcos, furent en partie récupérées par l'armée coloniale française, et ils ne passaient pas pour des tendres), non plus que la tactique de terre brûlée des berbères devant la conquête arabe, non plus que les conquêtes de la dynastie marakchie almoravide dont l'empire s'est étendu jusqu'à Alger, non plus que leur renversement par les armes par les Almohades, qui se sont emparés de l'essentiel de leurs territoires etc etc.

Le problème des occidentaux est que chez eux tout est écrit, y compris les intentions non mises en oeuvre et les documents accablants - on conserve tout, ne cache rien, les archives sont classées et ouvertes - , alors que dans le monde musulman n'existe pas cette culture de l'écrit et de sa conservation.
De là découle bien des conséquences au regard de la mémoire des peuples.

D'ici que les rues Bugeaud soient débaptisées, il n'y a pas loin !!!!

A noter que l'émir Abd-el-Kader a une place à Paris V, ce que personne ne conteste, vu la dimension du personnage. Il a pourtant combattu les français, mais a évité des massacres à Damas.

Paris: Un livre met à l'honneur les «salauds» qui ont donné leurs noms à des rues

Un titre provocateur? «C'est fait exprès», avoue Oscar Lambert, auteur de Rue des Salauds (17,50 €, Editions Grimal), paru ce vendredi. Ce livre historique mêle quelques biographies d'illustres personnages ou d'inconnus qui ont légué leur nom aux rues de la capitale. Il se découpe par arrondissement, «mais ne se lit pas de façon linéaire, l'objectif est de se balader le livre à la main et d'aiguiser la curiosité des gens.La mémoire officielle force notre admiration, mais on peut passer au crible de l'esprit critique ces destins », insiste l'auteur.

Maurice Barrès, qui a farouchement combattu Alfred Dreyfus, a droit à une place dans le 1er arrondissement, la modestie de la rue Talleyrand dans le 7e s'explique par sa fâcheuse tendance à trahir tous les régimes qu'il avait auparavant défendus, la rue Guisarde rend hommage aux Ducs de Guise qui massacrèrent nombre de protestants pendant les guerres de religion du XVIe siècle.

«Il y a des salauds que j'admire»

«Il n'y a pas de critère scientifique pour déterminer qui est salaud ou pas. Le choix est totalement subjectif. Je ne pensais pas qu'il y avait autant de personnes racistes ou colonialistes dans les rues de Paris. Mais il y a des salauds que j'admire. Par exemple, Henri Rochefort, très antisémite, a écrit des horreurs sur le colonel Dreyfus, mais il a beaucoup fait pour la liberté de la presse.»

L'auteur préfère mélanger les stars (Richelieu) et les inconnus, mais aussi les périodes. «J'ai dû réviser mon histoire du XIXe siècle, car beaucoup de rues ont été baptisées à cette époque. Il est rare que l'on débaptise des rues. Excepté à la Libération, où l'on a supprimé beaucoup de rue Pétain, mais à ma connaissance il n'y en avait pas à Paris. Le Conseil de Paris, qui nomme les rues, préfère couper une rue en plusieurs morceaux et lui donner le nom d'un autre personnage pour éviter d'avoir des associations mémorielles sur le dos.»

Oihana Gabriel

http://www.20minutes.fr/article/868044/ ... mmentaires

Par exemple, Henri Rochefort, très antisémite, a écrit des horreurs sur le colonel Dreyfus

Mon interrogation est plutôt : avons-nous d'autres exemples de semblables opérations dans l'histoire ?