Quel serait l'itinéraire pour une personne de Domme (24) pour se rendre à Bône (Algérie) dans les années 1830/1838. Il y a plus de vingt ans, je n'ai rien vu aux Archives départementales de Périgueux. Existe il une raison pour ce personnage de se rendre à Bône ou est ce le fruit du hasard?

Il y a de multiples raisons de suivre le mouvement d'émigration, moins important en France qu'ailleurs en raison d'une faible natalité et de la saignée des guerres impériales. La misère, des évènements comme la crise du phylloxéra, la volonté d'échapper à la conscription, des ennuis avec la justice, des peines de cœur...

De Dordogne, on pouvait soit rejoindre Bordeaux, soit Marseille pour s'embarquer.

La Dordogne a été moins attirée par Bône que d'autres régions françaises, à en juger par les mariages ;
http://claudie.dussert.free.fr/Afriquenord/Bone%20(Algerie)%20mariages%201834-1845%20et%201847-1855.htm

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Merci pour votre réponse. Une visite sur le lien que vous m'avez communiqué ne mentionne pas mon personnage (Marc VALADE). Il a du se marier ailleurs en Algérie (Alger, guelma...) Fils d'une Marie VALADE, il naquit en 1809 à Domme ....et je le retrouve père en 1838 à bône. Je ne pense pas à un problème avec la justice car il fut entre autre sergent de ville, employé de police, concierge de prison...Je suppose que pour exercer ses activités, il devait être un "honnête citoyen".

Je pense qu'il s'est exilé pour éviter la misère et avoir une vie plus "facile" si l'on peut dire.

Je n'ai pas retrouvé l'acte de mariage de votre personnage, Marc Valade, dans la base de données des Archives nationales d'outre mer (qui recenserait environs les deux tiers des actes d'état civil établis en Algérie entre 1830 et 1962, le reste étant perdu).
http://anom.archivesnationales.culture. ... re=ALGERIE
Par contre on y retrouve les naissances de ses enfants et les décès de ses beaux-parents ( 1832 et 1835) , qui avaient donc étaient des pionniers de la colonisation.
Concernant votre personnage, né en 1809: il est possible qu'il ait été militaire ( engagé ou appelé, le service durait alors 7 ou 8 ans. ( simple supposition).
Pour le transport: au début de la colonisation les voyages maritimes se font principalement depuis Toulon, plutôt que Marseille; les liaisons depuis Bordeaux ne se feront que bien plus tard.
http://diaressaada.alger.free.fr/j-Mari ... bots1.html
http://alger-roi.fr/Alger/transports/ma ... gamt76.htm

Pas obligatoirement car il y a eu en métropole de grandes campagnes de recrutement des jeunes pour l' Algérie en leur promettant des carrières rapides et des soldes améliorées pour les militaires et les fonctionnaires, une nouvelle vie d'aventure ....
Il est plus que probable que le jeune en question s'est engagé dans l'armée pour l'Algérie dans des conditions normales et qu'en fin de contrat il a eu la possiblité intéressante de faire une carrière dans la police. On passait souvent à cette époque de l'armée à la police et à de nombreux emplois offerts aux militaires en fin de contrat.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Les transports militaires vers l'Algérie étaient tous faits via Toulon, jusqu'à la fin du siècle, à destination d'Alger et d'Oran.

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Question :les soldats présents en Algérie durant les premiers temps de la colonisation, étaient ils des engagés ou des appelés ?
( je ne sais pas si on utilisait déjà le terme d'appelé pour les "bénéficiaires" de la conscription )

A cette époque, on utilisait à la fois les engagés (rares), les conscrits (appelés) et les remplaçants, qui, moyennant finances, effectuaient le service à la place d"un conscrit argenté. La trace d'un conscrit de 1829 peut être trouvée soit aux archives départementales, soit au Service historique de la défense à Vincennes.

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Merci Messieurs pour vos réponses. J'avoue que je n'avais pas pensé à rechercher mon ancêtre comme conscrit de 1829. C'est une bonne piste que j'explorerai dans quelques mois.