"Juan Balanso étant mort il y a quelque temps, il fallait aller chercher l’explication sur place. Et c’est grâce à l’amabilité du Dottore Giorgio Tori, conservateur des archives, que j’appris que donna Margherita Beatrice Massimo, née à la Tenuta Reale del Pianore (Viareggio) -et dont le mari, le comte Pagliano était mort à Lucques en 1953-, avait légué les papiers de Frohsdorf aux archives de la ville.
Rappelons que donna Margherita Beatrice princesse Massimo était la petite fille de don Carlos, duc de Madrid et de donna Margherita de Bourbon, princesse de Parme. Don Jaime, fils de don Carlos, n’ayant pas eu de postérité, c’est sa soeur Massimo, puis la fille aînée de celle-ci qui se trouvèrent en possession de ce qui restait des papiers du comte de Chambord (rescapés de la mise sous scellés par le Grand-Maréchalat de la Cour de Vienne, après la mort de la comtesse de Chambord en 1886). Ils sont répertoriés aux archives de Lucques sous la référence :
Archivio dei Borboni legittimisti di Francia
et l’inventaire qui en a été dressé est daté de janvier 2001.
Ces archives, très variées, comportent surtout des analyses politiques envoyées de France au comte de Chambord, quelques papiers de famille -et, en premier lieu, la succession d’Este Modène-, un recueil des Chasses royales sous Louis XV, des cartes et plans, et surtout une nombreuse correspondance de provenances diverses, le tout contenu dans vingt trois classeurs en carton.
Dans un fatras de lettres souvent insipides, se détachèrent très vite quelques textes pris sur le vif : des lettres ou billets, souvent écrits au crayon, de la main du comte de Chambord et adressés de Suisse à son fidèle secrétaire Moricet, resté à Frohsdorf.
C’est parmi ces lettres que je retrouvai la trace de l’arrivée d’une relique historique aux mains des Bourbons. Mais ce billet doit être décrypté comme vous allez le voir et il est souhaitable d’avoir présents à l’esprit mes précédents articles sur ce site. Je le citerai en entier, afin de ne pas sortir les phrases de leur contexte."
Ceci est extrait du site:
http://www.museelouisxvii.com
Le comte de Chambord en tant qu'héritier de la couronne devait posséder la plus grande partie des archives privées de son grand-père. Du moins celles qui ne sont pas restées en France après 1830.