Citer :
Il y a d'un côté Goguel spécialiste de l'histoire politique de la 3è République qui date de l'affaire Dreyfus un sentiment anti-armée de l'opinion publique en France
Ne l'ayant pas lu, sur quoi se fonde-t-il pour sonder et appréhender cette "opinion publique" ?
Citer :
et de l'autre votre thèse que la République n'était pas si opposée à l'armée en citant des soutiens de l'armée dans le camp républicain qui tiennent à ce qu'on attendait la revanche de 1870.
Ce n'est pas ma "thèse". Théorie, à la limite...
Ce que je tente de relever c'est qu'il y a une différence entre ce que les ministres font et disent et ce que l'administration effectue véritablement.
Pour les fiches, c'est certain, l'administration a joué le jeu du ministère. Mais, peu de temps, puisque Calmette révèle assez rapidement dans
le Figaro les fuites administratives qui sont remontées à lui.
Citer :
Et pourtant l'armée en a pris un coup dans l'affaire Dreyfus.
Je n'ai pas écrit l'inverse. J'ai juste écrit que c'était un tout petit peu plus complexe que de soutenir que les gouvernements et les radicaux étaient devenus antimilitaristes. Loin de là, il suffit d'observer le ministère Clemenceau à ce sujet.
Citer :
On ne peut pas extraire les procédés de Combes de leur époque.
Je n'ai pas écrit l'inverse non plus. J'ai simplement expliqué que le paroxysme atteint sous le gouvernement Combes avait retourné l'opinion publique contre cette pratique. C'est bien que l'armée avait encore du crédit, non ?
Citer :
D'ailleurs on n'annulera peu, on mettra le frein et on procédera par non application de nombreuses mesures, sur les congrégations par exemple.
Là on parle d'anticléricalisme et non plus d'antimilitarisme. Je ne me prononçais pas plus haut sur les affaires cléricales, mais bien sur l'armée.
Je pense qu'il ne faut pas lier systématiquement les deux, le personnel radical en témoigne. Clemenceau est anticlérical (plus modéré dans sa pratique que Combes tout de même...) c'est certain, mais pas antimilitariste.
Citer :
c'est la 1ère fois qu'un gouvernement le fait par circulaire aux préfets. Le signe d'une époque et pas un égarement passager.
Bof. Il y a d'autres exemples comme celui de Mac Mahon pendant la crise du 16 mai, qui fait parvenir aux préfets des listes de "candidats officiels" à choyer, car lui étant favorables afin qu'il obtienne à nouveau une majorité à la Chambre. Ce n'est donc pas la première fois sous la IIIème République, je ne parle pas des régimes précédents.