Merci du compliment mon cher - et bienvenue.
En fait, le gouvernement peut fournir des pots-de-vin aux directeurs politiques des journaux ou à d'influents journalistes.
Le gouvernement russe fera cela par l'intermédiaire de M. Raffalovitch et du gouvernement français. Il s'agissait de défendre le cours des actions russes à la bourse de Paris pendant le conflit russo-japonais et la révolution de 1905.
Adrien Hébrard du
Temps et Gaston Calmette du
Figaro figuraient en première place avec l'agence Havas, responsable de l'information en France ( ancêtre de l'AFP ). Ils devaient rassurer le petit épargnant français, atténuer la défaite russe et l'ampleur des troubles dans le pays. Bref, une réelle campagne de désinformation !!!
D'autres exemples existent pour tous les pays ayant contracté un emprunt en France ( Autriche vers 1910 ). L'ouverture des archives tsaristes par les soviétiques en 1920 accrédite pleinement la vision d'une presse pourrie !
Pour ce qui est de la vie politique interne, vous avez raison, la multiplication des polémiques entre partis politiques - et donc journaux - rendait en fait cette cacophonie incompréhensible. C'est à dire qu'ils se "coulaient" réciproquement. Rarement le gouvernement avait besoin d'intervenir.
Il le fit une fois très célèbre en 1914 contre M. Caillaux : Calmette fut chargé de publier des mots de ses maitresses afin de le couler politiquement...on connait la suite !
Bien à vous,
duc de Raguse.