duc de Raguse a écrit :
Une erreur de frappe concernant le concordat...
désolé !
Pour ce qui est du reste, je ne vous comprends pas Karolus.
J'ai proposé cette réponse, car la sécularisation de la société se déroule au même moment ou s'élabore le concept de "patrie" ou de "nation".
L'élaboration de ces deux notions se fait justement à l'encontre du fait religieux.
Le concept de nation ne s'est-il pas élaboré bien avant la sécularisation de la société ? Je croyais que l'idée de nation française est apparue à partir de Jeanne d'Arc.
Aux moments où se déroulent les deux vagues de sécularisation dont nous parlons (début du XIXème puis début du XXème siècle), les concepts de patrie ou de nation sont déjà un peu en place. Ce qui est en train de s'élaborer alors, me semble-t-il, c'est plutôt le concept de république. Cela paraît assez net dans les années 1880-1905.
duc de Raguse a écrit :
Je vous rappelle que jusqu'en 1789 le catholicisme est religion d'Etat et que la plupart des actes des êtres vivants dans le royaume étaient expliqués, légitimés, réalisés sous le couvert de la religion. Etre français, c'était être catholique, sans cette religion vous n'étiez pas un sujet existant ( c'est le baptême qui prouvait votre existance civile...).
Bien à vous,
duc de Raguse.
Oui, mais je n'appellerais pas cela une "corrélation patrie - message religieux". Ce que vous décrivez, c'est -comme vous le dites vous-même- le catholicisme religion d'Etat.
Le catholicisme religion d'Etat était un choix politique, certainement un choix nécessaire à un certain moment de l'histoire : la nécessité d'asseoir l'Etat sur les piliers solides qu'étaient l'Eglise et les préceptes de la religion.
La séparation était également un choix politique. Un choix possible ; du point de vue des républicains purs et durs : un choix nécessaire : la nécessité de débarrasser la république de l'entrave -toujours du point de vue des républicains purs et durs- que pouvait représenter l'Eglise.
Avec le recul du temps, je trouve que ce choix n'était pas mauvais, puisque aujourd'hui, l'Eglise et l'Etat séparés vivent en bonne harmonie.