bonjour a tous, je recherche desespérement un tableau des votes pour les monarchistes de 1870 a 1914 en france afin de faire une courbe mais j'ai beaucoup de difficultés a trouver ca, et je voulais savoir si qqun avait un livre a me conseiller ou un site pour que je puisse accomplir ca!
merci d'avance!

Vous trouverez les résultats des élections de la période qui vous intéresse sur ce lien :
http://www.roi-president.com/elections_ ... ccueil.php
Pour la peine , vous nous présenterez votre courbe dès que vous l'aurez réalisée

c gentil mais jai deja vu ce site et puis il me faudrai ca en nombre de voies et de plus ils ne parlent plus des monarchistes après les legislatives de 1898, mais cela est certainement du au fait que les votes deviennent insignifiants...

C'est évident, puisqu'une forte partie (les orléanistes en particulier), ont rallié la République à la fin des années 1880 et que le pape demande à tous les catholiques de le faire en 1893.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Quelques pistes de réponses ici (il est d'ailleurs conseillé de se servir de l'Index du forum avant de poster un sujet similaire) :

http://passion-histoire.net/phpBB3_Fr/v ... .php?t=916

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

De mémoire, je peux vous donner le nombre d'élus monarchistes élus à la Chambre des députés à partir de 1898 :

- 1898 : 44 députés
- 1902 : 41 députés
- 1906 : 50 députés (ce chiffre m'a toujours paru surévalué)
- 1910 : 19 députés
- 1914 : 14 députés

Par ailleurs, quand vous dites monarchistes, pensez-vous aux royalistes seuls ou aux bonapartistes parmi les droites dynastiques ?

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Dominique Poulin

Oui, après 1902 les monarchistes sont le plus souvent comptés avec les républicains modérés (les conservateurs). C'est lors de ce scrutin que l'enjeu n'est plus, pour la première fois depuis 1871, la nature du régime, mais plus modestement la place de l'Eglise dans la société.

Du coup, il reste certes des élus monarchistes, mais on ne peut plus les distinguer, en terme de voix, du reste des conservateurs. Ca n'a pas de sens, car ce ne sont que des individualités. Dans telle circonscription, on élit un monarchiste, dans telle autre, un républicain modéré, mais il n'y a pas eu, au premier tour, de battaille interne au camp conservateur pour savoir quelle tendance était la plus populaire. L'ajout entre eux des voix des députés monarchistes a partir de 1902 n'a plus aucune signification.

Bonjour,

Théodore Zeldin estime "qu'après 1894, le royalisme cesse de compter dans la vie politique française" (Histoire des passions française, tome 4)

Cette phrase est, évidemment, un peu exagérée. D'abord, il faut tenir compte de l'Action Française, fondée en 1898. Le nombre de votants royalistes n'est pas significatif de son influence réelle. Il faut tenir compte du taux d'abstention, des catholiques ralliés, des orléanistes qui finissent par accepter la république.

Le nombre de députés n'est donc pas très significatif. Il faut aussi voir les élections cantonales où des notables royalistes, surtout dans l'Ouest, peuvent continuer à détenir une influence locale très forte jusque dans l'entre-deux guerres (cf. : DENIS, Michel, Les royalistes de la Mayenne). Et puis, après l'Affaire Dreyfus, les orléanistes sont souvent mélangés avec les républicains conservateurs. Et les légistimistes ne veulent pas se présenter à des élections organisées par "la femme sans tête". L'Action française ne voit qu'une prise du pouvoir totale mais aucun partage. Ce n'est qu'en 1919, qu'il y aura des députés d'AF.
Cependant, une courbe des voix royalistes ne peut être que descendante. Le royalisme perd de plus en plus de force à mesure que la République fait ses preuves.

Pour finir, je veux juste faire remarquer que tous les orléanistes ne rejoignent pas la République. Ainsi, Louis-Joseph Buffet, sénateur inamovible, mort en 1898, refuse le ralliement au nom de la primauté du temporel. Il reste royaliste jusqu'au bout mais sans jamais (contrairement à son fils) verser dans un royalisme nationaliste antiparlementaire. Cependant, c'est un cas isolé.

Je me suis mépris. Léon Daudet est le meneur des députés d'obédience Action française en 1919.
Eugen Weber, dans L'Action française (1962), relève les noms de seize députés, à savoir Armand de Baudry d'Asson, Jacques de Juigné, Henri de La Ferronays, le comte Hyacinthe de Gailhard-Bancel, le comte Charles Ginoux-Defermon, le comte Jean de Bermond d'Auriac, Pierre Joly, Jean Le Cour Grandmaison, Xavier de Magallon d'Agens, Eugène Magne, Ambroise Rendu, Victor Rochereau, Charles Ruellan, Etienne de Seynes et Xavier Vallat.
L'auteur ajoute une liste d'une dizaine de noms de "compagnons de route" (Weber, op. cit.).

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)