Cyanure a écrit :
Je ne suis ni duc, ni comte, ni baron, ni chevalier, ni descendant d'une grande famille de l'aristocratie française (puisqu'il semblerait que nous n'ayons ici que des équivalents français de Lady Lara Croft, Duchess of Saint-Bridget...)
Aussi me sens-je profondément intimidé mais je voudrais simplement rappeler ceci.
La notion de racisme et celle de race, qu'elle induit, est fort pratique d'un point de vue juridique, car elle permet de condamner et de sanctionner des actes dont l'illégitimité est, j'allais dire, non négociable en ce qu'ils tombent dans le domaine pénal et dépassent toutes les discussions de salon philosophico-historiques, politiques, etc. que l'on peut avoir.
Ce sont par exemple les agressions physiques et verbales, les voies de fait, les propositions de mesures discriminatoires... Je ne vais pas vous en faire la liste.
En revanche, d'un point de vue purement formel, il faut savoir que le terme de "race", comme beaucoup d'autres mots d'ailleurs, n'a aucun sens scientifique.
Je vais prendre un exemple: on entend souvent parler dans la vie courante de "force centrifuge" (la force qui fait quitter la route à une voiture lorsqu'elle prend un virage trop serré par exemple).
Eh bien j'en suis navré si je vous l'apprends mais cette fameuse force centrifuge dont beaucoup de gens vous parleront avec assurance n'existe pas. Le mot "force" en science physique renvoie à des critères d'une extrême limpidité, que ne remplit pas du tout cette "force centrifuge". Ce que l'on désigne par force centrifuge dans la vie courante est en fait homogène à une accélération (accélération d'entraînement et accélération de Coriolis pour ceux qui connaissent un peu mais ça n'a pas grand-intérêt).
C'est exactement la même chose: aujourd'hui, lorsque l'on parle de race, on parle d'une chose que l'on croit connaître alors qu'on manipule en fait un concept qui ne renvoie (pour l'instant) à aucune réalité scientifique.
La classification des êtres vivants (la systématique) s'effectue aujourd'hui à l'aide de considérations purement évolutives, elle est en sans cesse en remodelage et le terme "race" renvoie à des branches de cette classification dont on sait aujourd'hui qu'elles n'avaient aucune raison d'être.
Un des rôles de la génétique moléculaire comparée est d'essayer d'apporter des informations sur les similitudes ou les différences qui unissent ou séparent les différents individus d'une même espèce.
De manière tout à fait inattendue, le séquençage du génome humain à ouvert la voie à un certain nombre de découvertes dont celle, particulièrement déconcertante et qui pulvérise complètement le concept de race, que des individus très dissemblables physiquement (on dit de phénotypes très différents) peuvent avoir des génomes beaucoup plus proches que ne le sont les génomes d' individus semblables physiquement.
La recherche sur ce sujet en est encore à des balbutiements absolus, la corrélation entre variations des génomes et variations des phénotypes et l'hypothétique classification des individus qui pourrait en découler constituent encore pour les généticiens, les systématiciens et les biologistes de l'Evolution un casse-tête qui ne sera probablement pas résolu avant longtemps.
De même par exemple, les concepts d'ethnie ou de peuple (au sens biologique du terme) sont tout aussi flous. Demandez à un phylogénéticien qu'il vous définisse ce que c'est qu'une ethnie, il sera très embarrassé!
Vous imaginez à quel point les personnages dont vous parlez sur ce forum furent à des années-lumières de ces préoccupations. Toutes leurs considérations pseudo-scientifiques furent des élucubrations aberrantes.
J'aurais presque tendance à dire, à ce sujet, que les concepts de "race", d' "ethnie" ou de "peuple" sont peu ou prou des inventions des hommes. On a utilisé -et on utilise toujours- ces termes parce qu'on croit qu'ils reflètent la réalité, et on sait quelles conséquences cela a eu dans l'Histoire.
Personnellement je pense qu'ils ne devraient pas être utilisés, mis à part comme je l'ai mentionné dans le cadre de l'exercice de la justice.
Nier qu'il y ait des races au sein de l'espèce humaine est aussi crétin que d'affirmer qu'il y en aurait de supérieures les unes par rapport aux autres ...En effet les arguties politiquement orientées de scientifiques sont balayées par les faits. Si l'on compare l'espèce humaine à d'autes espèces animales on en arrive rapidement aux memes conclusions.
Prenons un exemple simple : personne ne niera qu'il y a des races de chiens, il y a meme un LOF...Et bien si vous appliquez les théories des gens qui nient les races (ce qui est une forme de racisme car le but ultime est de nier les différences qui font la richesse du monde !) au regne animal vous parviendrez aux memes conclusions. Ce qui revient à dire qu'un berger allemand et un boxer c'est la meme chose . C'est proprement du délire, du meme ordre mais inversé que ceux qui voulaient établir une pseudo hiérarchie entre les races, comme si certaines pouvaient etre "supérieures" à d'autres (et sur quels critères ? et chaque homme n'est-il pas différent ?).
On sait également ce qui fait s'effondrer les théories de ces gens là que certaines maladies frappent plus certains groupes humains ou que d'autres sont plus sensibles à telle ou telle affection...
Bref il y a des races et une seul espèce. Tout le monde peut d'ailleurs le constater de visu et les différences entre un pygmée, un norvégien et un japonais sont criantes. Alors d'un délire à l'autre je persiste à dire que les races et leurs différences font avancer l'humanité .
Désolé pour cette disgression mais il m'apparaissait important de réagir devant des théories pareilles, professées entre autre par le professeur Jacquard largement impliqué dans diverses entreprises politiques qui sont l'exacte opposé d'ailelurs de la pensée maurassienne (vous voyez, on y revient)
Bref vous pouvez modérer ce message qui n'a peut-etre pas sa place ici, mais celui auquel je répond non plus après tout...
Amicalement.