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 Sujet du message : Vos souvenirs du 19° siècle
Message Publié : 28 Déc 2007 17:02 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Quand parfois l'on se rencontre en famille avec les 3 générations qui sont présentes, l'on évoque parfois les temps anciens et notamment l'avant grande guerre.
Dans ma famille d'origine paysanne, un monde dur apparait; "pas de sécurité sociale, au moindre 'pépin' ils étaient 'cuits'".
"Des enfants qui meurent en bas age".
"Des transports qui se font à pied et pas en voiture comme aujourd'hui".

Et dans vos familles comment le 19° siècle est évoqué par les plus anciens ?


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Message Publié : 28 Déc 2007 18:36 
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Marc Bloch
Marc Bloch
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Localisation : Allemagne
Etant issu du Lumpenproletariat je n'ai jamais entendu que des récits d'un misérabilisme digne d'un roman de Zola. J'aimerai avoir des témoignages de familles bourgeoises ou aristocratiques. Qu'ils le fasse sans honte ni mauvaise conscience, sur ce forum on s'efforce :?: de voir les faits avec un oeil scientifique. Nous ne sommes pas là pour juger. Car, il y a bien des familles qui allaient passer plusieurs mois à Biarritz, Nice , Pau, voire Spa ou Baden-Baden . Sans compter l'hôtel particulier à Paris et le château en Sologne. Où sont-ils passés ?

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Message Publié : 28 Déc 2007 20:46 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
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Localisation : Marseille
Le 24 janvier 1977, la soeur de mon père (née en 1893 et décédée en 1995) m'adressa un texte que je lui avais suggéré de rédiger, accompagné de ces lignes : "Ce cahier de souvenirs m'a été demandé par mon neveu, YMD : il est donc pour lui. Je l'ai écrit au fil de mes pensées, donc sans recherche de syntaxe, plein de fautes, mais strictement authentique".
Le document comporte 92 pages et la narration couvre les vingt premières années de la vie de ma tante (1893-1913). Elle en a interrompu la rédaction lorsque des rhumatismes lui interdirent de tenir un stylo...
A l'occasion de ses cent ans (1993), j'ai photocopié ce manuscrit (tout à fait lisible et... dépourvu de fautes!) et en ai tiré quelques plaquettes que j'ai pu distribuer à la famille.
Il constitue évidemment, et pas seulement pour le cercle familial, un document passionnant et de première main.


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Message Publié : 28 Déc 2007 23:15 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
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Localisation : Centre
Quand j'étais enfant, vers la fin des années 50, et que je passais mes vacances à la campagne, il y avait encore des pans entiers de 19ème siècle, ce qui nous stupéfiait, nous enfants de la ville. Je parle du centre de la France, Allier, Creuse, Limousin.
De nombreuses maisons paysannes avaient encore un sol en terre battue; l'eau, c'était un puits ou une pompe dans la cour, avec une fontaine en émail au-dessus de la pierre d'évier dans la cuisine.
Cuisinière à bois, pour la cuisine et le chauffage.
J'ai vu quelques rares tables de bois avec des trous en forme d'écuelle creusés dans la table; faire la vaisselle, c'était jeter un seau d'eau à la volée sur la table.
Il y avait de grandes fêtes rurales--tout le monde venait aider pour la batteuse et les repas offerts aux volontaires étaient pantagruéliques.
Deux de mes parentes étaient propriétaires terriennes, leurs terres étaient affermées et elles recevaient solenellement leurs fermiers une fois l'an, au moment du renouvellement des baux. L'une d'elles possédait un grand étang, tous les trois ans, elle faisait pêcher l'étang, les volontaires qui venaient aider étaient payés en poisson--carpes, tanches--et c'était l'occasion d'une grande fête.
lors du Carnaval, nous nous déguisions en vidant les malles familiales, en confectionnant des masques. Nous allions frapper chez les paysans du voisinage et s'ils ne nous reconaissaient pas, ils devaient nous donner quelque chose--un peu comme ''trick or treat'' aux US--généralement des oeufs, des bonbons, des noisettes ou des châtaignes, mais certains nous donnaient des''canards'' trempés dans de l'eau de vie maison, voire un fond de verre de piquette, et nos parents, récupérant leurs rejetons émêchés, ont malheureusement mis le holà.
Un parent lointain resté célibataire vivait dans son château de B. comme un hobereau du XVIIème siècle. Il tyrannisait odieusement ses bonnes, et il allait de soi que le fait de le servir impliquait automatiquement qu'il couche avec elles. Tout le monde le savait et personne ne s'en étonnait. Il exploitait aussi honteusement ses fermiers, les réduisait à la banqueroute, se dédommageait ensuite de leurs quelques possessions et passait au suivant; bien entendu, il couchait aussi avec leurs femmes et leurs filles et avait semé des bâtards dans plusieurs familles.
Son château était mal entretenu, les poules, les oies et ses nombreux chiens de chasse allaient et venaient à leur aise dans toutes les pièces. Je me souviens d'y avoir vu de gros mulots de campagne descendre prestement le long des rideaux d'un lit à baldaquin.
Lui aussi avait un étang qu'il empoissonnait et dont il était très fier--c'était très couru d'avoir un étang dans ces milieux terriens.
Pour se venger, un fermier lui a balancé des pains de dynamite dans son étang, tuant d'un coup tous ses poissons.
La façon campagnarde de se débarrasser de tels personnages, c'était le coup de fusil ''pas vu pas pris'' au détour d'un chemin. Malheureusement, peut être à cause de la peur qu'il inspirait aux paysans, ce Barbe Bleue rustique est mort dans son lit.


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Message Publié : 30 Déc 2007 7:47 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 18 Sep 2006 7:17
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Localisation : 06
Une de mes sœur et son mari étaient métayer dans le Périgord.
Et je confirme ce que Tonnerre écrit:
Citer :
De nombreuses maisons paysannes avaient encore un sol en terre battue; l'eau, c'était un puits ou une pompe dans la cour, avec une fontaine en émail au-dessus de la pierre d'évier dans la cuisine.

Ils avaient un simple évier en pierre. L'eau, nous allions la chercher à la source qui alimentait l'étang où s'abreuvaient les animaux, L'eau du puits étant devenue imbuvable.
Citer :
Cuisinière à bois, pour la cuisine et le chauffage.

Le chauffage venait de la grande cheminée, la cuisson de certains repas s'y faisait aussi, toute l'année.
Citer :
Il y avait de grandes fêtes rurales--tout le monde venait aider pour la batteuse et les repas offerts aux volontaires étaient pantagruéliques.

Je n'appellerais pas le battage de blé "une fête".
La batteuse était la propriété soit d'un gros fermier, soit d'une coopérative. Elle passait de ferme en ferme, après accord des fermiers, et chaque ferme devaient envoyer au moins un homme pour faire marcher la batteuse-lieuse. Sauf pour la locomotive, ou le tracteur, qui faisait tourner l'ensemble, les hommes travaillaient en équipe tournante: 2 ou 3 hommes sur la meule pour alimenter la machine en botte de blé, 2 pour placer les gerbes dans la machine, 2 autres pour remplir les sacs de blés, un certain nombre pour porter les sacs, d'autres pour les entasser. Et puis encore des hommes pour les bottes de paille, ne pas oublier le travail ingrat souvent réservé aux jeunes, de 10 ans à ... pour engranger les balles de blé, dans une atmosphère de poussière qui piquait les narines et les yeux... Il fallait en général une bonne trentaine d'hommes qui travaillaient sans relâche. Quand la meule était commencer, il fallait le finir. C'est la raison pour laquelle, certains battage commençait dés l'aube, d'autres finissant à minuit parfois.
Et pendant ce temps, que faisaient les femmes? Elles faisaient une hécatombe à la basse-cour et le jardin. Et là, en fin de battage, c'était le repas pantagruélique, que disait Tonnerre, et qui redonnait des forces pour le prochain battage.
L'ayant "pratiqué" à la place de mon beau-frère et chez lui, je vous prie de croire que l'on ne chômer durant ce battage, qui durait parfois 5/6 heures d'affilées, et le repas était bien englouti.
Citer :
Deux de mes parentes étaient propriétaires terriennes, leurs terres étaient affermées et elles recevaient solenellement leurs fermiers une fois l'an, au moment du renouvellement des baux.

Je crois que ma sœur et son mari payaient le propriétaire en partie ne nature, veaux, blé, maïs....
Il payaient le boulanger en nature aussi, après le battage, par un certain nombre de sac. A chaque achat de pain, un ticket était échangé.
Non, le XIX° était toujours présent dans les années cinquante. J'ai labouré avec une charrue, un brabant, fauché les foins, avec des paires de vaches... Un seul des quatre fermiers du hameau était "riche", il possédait un cheval et un tracteur... Pour la défonce de la terre, ils lui demandaient son cheval pour l'atteler avec leurs vaches ou leurs bœufs...
Les enfants, vers 10 ans et à 2 ou 3, se levaient le matin vers 5/6 h, ils partaient au champs garder les vaches et les rentraient seulement quand on les appelaient. Idem le soir après les travaux des champs, ils les gardaient jusqu'à la tombé de la nuit... C'est dans ces moments-là que les "gardiens" s'amusaient, et s'ils n'y avaient pas un bon chien berger qui alertait, les animaux allaient voir si l'herbe étaient plus verte ailleurs. C'est dans ces moments-là que le hameau s'animait par des explications entre chef de famille, pendant que les fautifs se faisaient tout petit.
Les vaches... J'ai vu ces rudes paysans passé des nuits blanches pour les soigner, par exemple quand elles avaient été brouter dans un champs de luzerne...
Il n'y avait pas, ce que nous connaissons, de dimanche. Il fallait s'occuper des animaux tous les jours de l'année avant toute activité votives, festives, familiales...
Mais quand ils pouvaient faire la fête, ils s'en donnaient à cœur joie.

D'après ce que j'ai su de mes parents, la vie n'avait, semble-t-il, pas beaucoup évoluer entre 1890 et 1950 et quelques..
Et dire que moi, j'étais en vacances chez eux. Mais en ce moment-là, les "vacanciers" étaient au même régime....

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Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie

V. Hugo


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Message Publié : 30 Déc 2007 10:30 
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Marc Bloch
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Inscription : 09 Août 2006 6:30
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Localisation : Allemagne
Tout ce que vous racontez Chef Chaudard, je l'ai connu en allant en vacances dans une ferme du Gers à la fin des années 40, début des années 50. Je ne le regrette pas car ensuite ça a évolué très vite et beaucoup de choses ont disparu avec l'élévation du niveau de vie : eau courante et salle de bains,étables rutilantes et fonctionnelles, les moissonneuses-batteuses -presses remplaçant le battage et son ambiance que vous décrivez si bien, les tracteurs remplaçant les vaches de labour, etc...

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Message Publié : 30 Déc 2007 12:35 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
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Très intéressante contribution, Chef Chaudard. :)
Pour nous les enfants, c' était sans doute surtout une fête parce que nous ne travaillions pas beaucoup.
Cela dit, c'était toujours une grande occasion rurale, les gens bossaient beaucoup mais une fois le travail terminé, ils se ''lâchaient'' pas mal, tant du point de vue alcool que sexe, du moins pour les jeunes sur ce dernier point.
A cause de la réputation un peu orgiaque de ces batteuses, on ne nous laissait y aller que sous la surveillance d'un adulte.
parlant de la surveillance des adultes, une parente par alliance et amie qui vient de décéder il y a quelques mois à l'âge de 102 ans m'a confié que, lorsqu'elle était jeune fille, il était hors de question qu'elle et ses soeurs sortent de la propriété de leurs parents sans être accompagnée par un chaperon, ne serait-ce que pour aller faire des achats à Quintin, la ville voisine.
Alors que leurs frères, eux, pouvaient aller et venir à leur guise, ce qu'elles leur enviaient beaucoup.
Elle se rappelait aussi ses premiers bals de jeune fille dans les propriétés voisines de parents ou d'amis--les jeunes filles avaient un carnet et les jeunes gens s'inscrivaient à l'avance pour telle ou telle danse.
elle s'est fait couper les cheveux rapidement après le début de la mode garçonne, cela a fait beaucoup jaser selon elle; les femmes portaient toutes les cheveux longs et les jeunes filles avaient des toisons qu'elles laissaient pousser sans presque les couper depuis l'enfance.


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Message Publié : 30 Déc 2007 13:16 
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Jean Mabillon
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Localisation : Centre
Ah et j'oubliais, une femme ''bien'' ne sortait jamais sans chapeau.
mon grand-père, officier dans un régiment de chasseurs à cheval, a du demander la permission de ses supérieurs pour épouser ma grand-mère. Il existe dans son dossier militaire que j'ai trouvé à Vincennes un document examinant la situation sociale, familiale et financière de sa future femme, et portant les avis desdits supérieurs sur ce mariage.
A quoi tiennent les choses, les avis sont favorables---sinon je ne serais pas la! :D


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Message Publié : 30 Déc 2007 13:46 
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Citer :
Très intéressante contribution, Chef Chaudard.

Heu... Est-ce normal que je n'arrive pas à la lire ? :? 8O

En tout cas merci à tous pour ces témoignages de vos proches, toujours très instructifs. :wink:

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Message Publié : 30 Déc 2007 17:53 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
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Localisation : Centre
Citer :
Heu... Est-ce normal que je n'arrive pas à la lire ?


Parfaitement normal! :D
Votre vision est excellente, c'est la mienne qui est altérée par les excès de foie gras, duc de Raguse! :oops:
Rendons a 220 ri ce qui lui appartient, avec mes excuses. :)


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Message Publié : 30 Déc 2007 18:30 
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Localisation : Provinces illyriennes
Je comprends mieux cher Tonnerre ! :wink: :lol: :D

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Message Publié : 30 Déc 2007 18:33 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

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Localisation : Marseille
Demande de petite précision : s'agit-il dans ces colonnes de nos souvenirs du XIXe ou du XXe siècle?


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Message Publié : 30 Déc 2007 19:34 
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Inscription : 20 Juin 2003 22:56
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Localisation : Provinces illyriennes
Du XIXème siècle, semble-t-il. (dans son acception longue, jusqu'en 1914)

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Alphonse de Lamartine


Dernière édition par Duc de Raguse le 30 Déc 2007 23:42, édité 1 fois.

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Message Publié : 30 Déc 2007 22:43 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 30 Oct 2007 18:48
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L'enfance de ma grand-mère dans le Paris bourgeois de la fin du 19ème était souvent évoquée par mon père.

Elle ne sortait jamais sans chaperon pour aller en ville. Régulièrement, elle et ses parents se rendaient en banlieue chez ses grands-parents dans les bus à impériale tirés par des chevaux. Pour sa scolarité, elle se rendait régulièrement dans un cours de demoiselles ou les parents pouvait assister à la classe. Elle aurait souhaité être archéologue mais son père le lui avait déconseillé estimant qu'une telle occupation ne convenait pas à une femme.

Quand elle a rencontré mon grand-père, celui-ci a demandé sa main à ses parents comme cela ce faisait à l'époque. C'est par sa mère qu'elle a appris qu'un jeune homme souhaitait l'épouser ce qui n'empêcha le mariage d'être très heureux.

Un détail que se plaisait à rappeler mon père m'a beaucoup marquée : mon arrière grand mère n'a jamais mis ses bas seule. Elle était toujours aidée par une femme de chambre. Cela me fait penser à une scène du début de "Autant en emporte le vent" où Scarlett a besoin de l'aide de sa nounou pour mettre son corset.

J'ai également entendu dire que les dames de la bourgeoisie dans certaines villes de province (et peut-être à Paris) avaient un jour de la semaine attitré où elles recevaient leurs amies dans l'après-midi.

Pour le mariage, les militaires n'étaient pas les seuls a devoir demander la permission pour se marier. Les magistrats et un certain nombre de fonctionnaires devaient également obtenir l'autorisation de leur hiérarchie.


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Message Publié : 31 Déc 2007 16:28 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
Message(s) : 3661
Localisation : Marseille
Du temps de mes grands-parents maternels (1867-1928 / 1871-1955), les étrangers qui débarquaient en Egypte n'avaient pas besoin de passeport... Il leur suffisait de présenter leur carte de visite à la douane!

Un grand-oncle, ingénieur qui participa à la construction du réseau ferré en Egypte, avait fait installer dans sa propriété d'Alexandrie une voie raccordée à la gare centrale : quand il voyageait, on lui envoyait à domicile un wagon tiré par une locomotive que l'on accrochait ensuite au convoi "normal".

A la fin du XIXe siècle, les petites camarades de classe musulmanes de mes tantes à Alexandrie se rendaient à l'école et en revenaient en fiacre fermé, escortées par un eunuque...

Corsetée comme toutes les femmes de l'époque, ma grand-mère, lors de son mariage en 1894, mesurait 50 cm de tour de taille... ce qui ne l'empêcha pas d'enfanter huit enfants!


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