On ne sortait jamais sans chapeau et sans gants. C'était considéré comme vulgaire.

l'homme passait son après midi à son "cercle" tel le Jockey club, qui étaient aménagés pour les loisirs : des salles de lecture, de thé, des tables de jeux, ils y traitaient aussi leurs affaires.

la femme ne devait pas s'habiller, se désabiller ou se coiffer sans l'aide de sa femme de chambre. Elle ne devait pas porter de maquillage, tout au plus un léger voile de poudre. Jusqu'à dix-huit ans elle portait les cheveux dénoués puis les relevait quand il était tant de la marier. Pendant la journée elles donnaient des instructions aux domestiques, participaient à des ventes de charité ou recevaient des amis. Le thé de cinq heure était très répendu.

Les enfants étaient confiés à une nourrice car la femme de bon ton n'allaitait pas ses enfants elle-même, puis à une nurse, souvent anglaise, et enfin à un précepteur.

La domesticité comprenait au minimum un maître d'hôtel,une femme de chambre une lingère, un cuisinier et un marmiton qui était en général son fils, une fille de cuisine, un cocher, un palfrenier, un garçon d'écurie, quelques valets de pied.

Il était bien vu de posseder également comme moyen de transport un coupé, une victoria et un landeau. Il fallait bien sûr un attelage de deux chevaux. Un seul cheval équivalait à une "demi-fortune".

Les lieux fréquentables étaient l'Opéra la Comédie Française et le Théâtre Français.

L'éclairage par les lampes à pétrole était considéré comme pauvre car les bougies coûtaient plus cher.

les conversations ne portaient jamais sur l'argent.

Dans cette bonne bourgeoisie dont vous décrivez "les bonnes manières", on devait plutôt s'éclairer au gaz, et à partir des années 1880 à l'électricité, non ?

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Tous les désespoirs sont permis

En fait il s'agit de surtout de l'aristocratie. Je viens de lire les mémoire du Marquis de Bonneval né en 1892. Il parle bien des lampes à pétrole boudées par les gens de son milieu mais c'est vrai qu'il dit aussi que l'électricité et le gaz n'étaient pas très bien vus. Son cuisinier ne faisait pas la cuisine au gaz, mais au charbon qui était considéré comme le seul combustible noble. En fait je pense que la différence entre la bourgeoisie et l'aristocratie c'est que la bourgeoisie s'anthousiasmait plus facilmement pour les progrès techniques et les nouvelles inventions qui devaient leur donner l'impression d'être à la pointe d'une ère nouvelle. L'aristocratie au contraire se sentait au dessus de ça et n'avait pas besoin du progrès pour briller car elle devait se situer un peu hors du temps.

Tou cela est très parisien et très bourgeois . Il y a des bons résumés de ce style de vie, de la façon de vivre, de penser dans la France de Monsieur Fallières de Jacques Chastenet. Mon édition est celle du livre de poche. Je ne sais pas s'il a été réédité, la mienne datant de 1971.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)