Alain.g a écrit :
1/ Certains pays communistes semblent être passés assez près d'un retour de la monarchie.
2/ L'exemple espagnol laisse à penser qu'après une période de guerres civiles et une dictature, un retour de la monarchie peut toujours survenir. En l'espèce un Bourbon.
3/ Un autre point curieuxà observer en France, la théorie des trois droites de René Rémond: il y aurait toujours en France, trois courants de droite: légitimiste pour la droite conservatrice, orléaniste pour la droite libérale ( VGE) et enfin le courant de la droite bonapartiste, les gaullistes avec de Gaulle et maintenant Sarkozy assez proche de l'idée d'une droite populaire.
4/ Enfin 4è observation, on admet généralement que l'invention du président de la République par la 3 è République, conçue comme préparant au début le retour d'un roi, garde malgré tout quelque chose de monarchique propre à notre pays. Moins depuis la réduction à 5 ans du mandat présidentiel, réduction accidentelle en réalité.
Il n'y a donc pas de déclin du concept monarchiste mais une survie de l'idée conjuguée à une absence bien confirmée d'actualité d'une restauration en faveur d'un roi, symbole honorifique de la permanence du pays. on ne sait jamais après tout ce qui se passera dans 200 ans!
Tout à fait d'accord sur ces 4 éléments.
Pour l'étranger on peut citer aussi le cambodge. A l'inverse le refus de Bush de restaurer la monarchie afghane a laissé passer une chance d reconstruire ce pays.
Sur le point 4 il est clair qu'une assemblée ne peut ni assumer efficacment la direction de l'Etat en temps de crise (économique ou militaire) ni exprimer symboliquement la solidité, l'unité, la continuité du pays. Mais cela n'est pas à mon sens propre à la France.
En fait tous les Etats choisissent entre deux options pour réintroduire un peu de concept monarchique dans démocraties
-> à l'anglaise on sépare efficacité (attribuée au premier ministre) et symbole (porté soit par un roi soit par un président sans pouvoir - comme en Allemagne ou en Italie )
-> à l'américaine où le Président élu au suffrage universel cumule les deux fonctions (la France se rapproche évidemment de ce second modèle qui en outre convient bien à nos traditions droitières légitimistes et bonapartistes).
Il me semble que ce qui est aujourd'hui inadmissible est de confier la réalité du pouvoir à un homme (ou une femme) non choisi.
cela étant on voit peu à peu revenir l'hérédité en France sans que nul ne proteste : c'est très net dans le show business (Depardieu et son fils, Gainsbourg et sa fille, Haliday et sa fille Laura) ou les médias (Drucker et sa nièce Marie).