[quote="Ptimarquis"]
Autant la révolution s'est faite encadrée par des gens cultivés (anciens ecclésiastiques, militaires, nobles... ou haute bourgeoisie) autant la commune fut dirigée par des gens de basse extraction, le plus gradé, me semble-t-il était caporal (un seul chevalier de la Légion d'honneur dont j'ai oublié le nom...) sinon, ce sont des gens "du peuple" et pas du meilleur milieu...


En Histoire, il ne faut jamais caricaturer, sous peine de ne pas être crédible. Chacun a ses convictions, et c'est tout à fait normal, mais celles-ci ne doivent pas interférer dans l'étude d'icelle.

Non, la Commune n'a pas été faite que par des minables. Il y avait des gens très bien parmi eux (Rossel en premier) qui ne méritent pas d'être insultés. Et Dieu sait si la Commune n'est pas ma tasse de thé.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

il me semble que Rossel était lieutenant, officier de l'armée du Rhin.

Rossel, ne en 1844, était passé par Polytechnique (1862) et était capitaine à l'armée du Rhin. Evadé de Metz, il fut promu à titre temporaire colonel du génie et rejoignit la Commune le 19 mars.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

vraiment, je ne regrette pas l achat de l historiquement correct de sevillia! je ne fais que le citer a longueur de temps...
la commune n etait en aucun cas patriote et se fichait comme d une guigne des allemands. ainsi, louis rossel colonel a rallie la commune et devient un des chefs communards le 1/05/1871. il demissione le 9/05/1871: "je cherchais des patriotes, j ai trouve des gens qui auraient livre les forts de paris aux prussiens plutot que de se soumettre a une autorite"; la commune de plus negocie le passage des convois de ravitaillement et poursuit des contacts avec les allemands. quant aux mesures sociales, voici: journee de travail de 10 heures, suppression du travail de nuit dans les boulangeries, retablissement du moratoire des loyers etdes effets de commerce, abolition des amendes patronales et des retenues sur salaires, restitution des objets en gage du mont de piete a leurs proprietaires.
dire que la commune est nationaliste est insulter les nationalistes (meme si le patriotisme me convient mieux. le comte de sforza: "l idee pure, l amour de la patrie, se transforme en idole grincante, le nationalisme".

mmm...

Ce regard sur la Commune est assez violent...
Si les Communards ne se battaient pas, c'est aussi parce qu'ils n'étaient pas soldats !
Mais il est vrai aussi que nombre des membres du Comité de la Commune étant anarchistes, aucune décision d'autorité, telles que celles de Rossel ne pouvait être suivie d'effet...
Et c'est pourquoi la Commune n'a pu tenir...

Louis Nathaniel Rossel était un patriote républicain de part son éducation militaire et protestante, sa culture, sa famille, son histoire.

Il n'était pas un Communard comme un autre mais était proche des membres réformistes du Comité et surtout de Delescluzes.

Il avait rejoint la Commune le 19 (ou 20) mars, parce qu'il refusait la capitulation de la France face à la Prusse.

En effet, Louis Nathaniel considérait cette défaite comme choisie par des Maréchaux et politiques "traitres", dans le but de restaurer une monarchie ou une république élitiste et un ordre moral conservateur.

S'y opposant et partisan de la lutte à outrance, il préféra se rallier à la cause de la Commune, et au peuple résistant.
Son attachement à ses racines cévenoles huguenotes et à ses ancêtres Camisards n'y est peut-être pas très étranger.

Son profil, son histoire, sa culture, son éducation et ses prétentions faisaient de lui un homme combatif mais raisonnable, réformiste plus que radical.

Il s'opposait frontalement à l'anarchisme et c'est pourquoi il a pu déclaré :

"Je cherchais des Patriotes, j'ai trouvé des gens qui auraient livré les forts de Paris aux Prussiens plutôt que de se soumettre à une autorité."

Cette phrase est à replacer dans le contexte : Louis Nathaniel était tout à fait dépité de constater le manque de combativité de certains Communards, et ce, simplement parce qu'ils refusaient toute organisation et autorité.

Or, les troupes versaillaises étaient, au contraire, parfaitement entraînées et organisées.

Cette phrase est donc la marque d'un écoeurement et d'une peur de voir la Commune défaite, et non celle d'un rejet de celle-ci.

Merci,

Nicolas Cadène

Pour plus d'info :
http://louisrossel.blogspirit.com

ps : Rossel était Colonel (grade obtenu sous le gouvernement provisire)