maxime1 a écrit :
Bismarck s'est préparé à la guerre, il sait qu'il est prêt militairement, son but est la création de l'empire allemand. En fin stratège, il s'arrange pour que ce soit la France qui déclare la Guerre. L'empereur, qui a déjà perdu la guerre hasardeuse du Mexique, tombe dans le piège tendu par Bismarck. A l'époque de la capitulation honteuse de l'empereur à Sedan, l'équilibre militaire des forces en présence était encore favorable à la France. Cette capitulation est liée à des erreurs de stratégie militaire et à des fautes d'officiers supérieurs
Sous l'empire, le vrai pouvoir appartient aux industriels, Schneider et consorts. A la chute de l'empire, Bismarck court vers Paris à marche forcée, car il sait le potentiel militaire de la capitale. L'armée française en débâcle ne trouve pas mieux que de s'enfermer dans la capitale. Et s'ouvre le premier siège de Paris. Compte tenu des forces en présence, il est probable qu'une sortie bien organisée aurait fait voler en éclat ce premier siège, le ruban prussien qui encercle la capitale étant relativement mince. A cette heure, il est encore possible de retourner la situation à l'avantage de la France. Mais la bonne France, la France du capital, de la finance et de l'industrie craint cette force populaire qu'est la garde nationale, elle craint par dessus-tout une nouvelle révolution, et la prise du pouvoir par le peuple. Plutôt que de rechercher une stratégie militaire pour chasser l'ennemi, le gouvernement qui se met en place préfère s'abaisser à rechercher une conciliation avec l'envahisseur prussien. Le fait est connu, des entrevues entre les 3 Jules, et Thiers, avec Bismarck. En fin stratège, Bismarck veut attendre de voir qui sortira vainqueur de ce duel franco-français.
Lorsque Thiers et son gouvernement s'enfuient à Versailles, la commune de Paris en marchant sur Versailles aurait fait basculer l'histoire sans coup férir. Au lieu de cela, Thiers négocie lâchement avec Bismarck pour faire libérer les soldats français prisonniers. Son intention est bien de déclencher la guerre civile. Il ne s'agit pas d'une erreur, mais bien d'une volonté délibérée d'écraser une fois pour toutes, l'opposition "rouge". Il refuse toute tentative de conciliation de la Commune, et il y en a eu plusieurs.
Au lieu de cela, Thiers fait décréter l'état de siège, c'est-à-dire qu'il donne carte blanche à l'armée. Celle-ci va s'en donner à cœur joie, pour massacrer et massacrer encore. C'est une nouvelle St Barthélémy, en pire. Ceux qui en réchappent sont traités comme des animaux, on vient les voir comme des bêtes de foire, leur cracher dessus. Ils sont parqués dans des enclos à ciel ouvert, ou dans des réduits immondes. La justice est militaire, expéditive.
Et Thiers bombarde Paris, sans états d'âme. Pour sa défense, je pense qu'il ne s'attendait pas à tant de résistance. Mais les combats sont acharnés, les défenseurs sont acculés, ils n'ont plus d'espoir, que de se battre et mourir, pour l'honneur.
Une honte pour l'état français
Il me semble détecter dans cette philippique une forte teneur en n’importe quoi.
Sur quoi vous fondez-vous pour affirmer qu’après Sedan, l’équilibre des forces est encore favorable à la France ? Des deux armées qu’avait l’Empereur, celle de Mac Mahon vient justement d’être vaincue et capturée à Sedan (elle ne se replie pas à Paris comme vous le dites, elle est dans son immense majorité maintenue en captivité à proximité de Sedan), et celle de Bazaine est assiégée à Metz (bien que Bazaine porte une lourde responsabilité dans la défaite, on voit mal à ce moment-là comment il pourrait secourir Paris).
De la sorte, même si une sortie précoce de la garnison de Paris avait pu retarder l’établissement du siège (on ne sait comment face à une armée prussienne professionnelle et aguerrie de plus de 200 000 hommes), il n’y avait aucun renfort à espérer par ailleurs et le siège allait de toute façon être établi.
Quant à la suite des événements, renseignez-vous mieux sur la période sept.1870-janv.1871, vous découvrirez que votre hypothèse a justement été testée dans les faits par Gambetta et ce gouvernement « des Jules » que vous accusez de défaitisme. Gambetta, persuadé lui aussi à ce moment que la France peut encore vaincre, lève des armées dans tout le pays (dans le Nord, sur la Loire et dans l’Est) pour repousser les Prussiens et, en premier lieu, dégager Paris. Malgré quelques succès locaux, ces 4 mois de guerre de plus se soldent par un échec et il ne parvient jamais à inquiéter vraiment les assiégeants.
Quant aux sorties, il y en a bel et bien eu, sous la pression justement des gardes nationaux : elles ont toutes fini par un échec plus ou moins sanglant.
Vu de février 1871, la France vient donc de perdre 2 guerres. Elle est à bout de ressources et il n’y a plus d’autre solution que de faire la paix.
Je vous laisse ensuite la responsabilité de votre description des événements de la Commune et de la comparaison avec la Saint-Barthélémy… Je ne cherche pas à me faire l’avocat de Thiers et encore moins de la majorité parlementaire de l’époque.
Cependant une question : « Lorsque Thiers et son gouvernement s'enfuient à Versailles, la commune de Paris en marchant sur Versailles aurait fait basculer l'histoire sans coup férir. » : alors pourquoi diantre ne l’ont-ils pas fait ?